Invité il y a 18 ans à participer à une rencontre du conseil d’administration de la Coopérative funéraire de l’Abitibi-Témiscamingue, M. Gilles Marseille ne se doutait pas des répercussions qu’aurait son acceptation. Effectivement, un an après cette réunion, il s’engage comme vice-président et devient président l’année suivante en 1996, poste qu’il occupe depuis ce temps. 

                                                                                           

Contrer la grande entreprise américaine

 

Retraité de la Sûreté du Québec depuis 1996, M. Marseille a décidé d’investir une partie de son temps au développement de cette coopérative. D’ailleurs, ce sont les multiples retombées potentielles de la coopérative qui l’ont incité à s’y impliquer au départ.

 

En fait, c’est grâce à la structure mise en place par cette entreprise que l’industrie américaine n’a pas pu percer le marché témiscabitibien. Depuis 1974, cela permet aux gens de notre région «d’avoir accès à des coûts abordables pour les funérailles, sans que l’on enrichisse les entrepreneurs étrangers. Alors que ces derniers peuvent aisément profiter de l’état émotionnel des gens en deuil pour vendre davantage, la coopérative a à cœur d’offrir le meilleur prix possible à ses clients. En s’y impliquant, cela permet de poursuivre ce genre de service», déclare M. Marseille. C’est donc l’humain qui est au centre de leurs services et non la vente motivée par l’appât du profit ; leitmotiv qui est bien sûr partagé par l’ensemble des coopératives.

 

Engagement du local au mondial

 

Depuis 1997, M. Marseille est administrateur au réseau provincial des coopératives funéraires (FCFQ) où il a siégé comme vice-président pendant 3 ans et président de 2002 à 2005. Il est d’ailleurs vice-président depuis ce temps. Il rapporte que «l’intercoopération entre les coopératives réduit nos coûts d’achat de cercueils et donc de ventes, donne accès à des assurances collectives et à des formations qui permettent le perfectionnement des conseillers. Ces formations permettent aux intervenants de mieux accompagner les clients dans leurs démarches et assurent la qualité de nos services.»

 

Le Sommet international des coopératives, qui a lieu au mois d’octobre, est un autre exemple d’opportunités que lui permet son implication. «Nous allons rencontrer différentes formes de coopératives et d’expertise de partout dans le monde, ce qui peut permettre de mieux répondre aux besoins des individus» souligne M. Marseille.

 

L’apport coopératif  

 

Membre depuis le début de la coopérative, M. Marseille témoigne aussi de la fierté qu’il a à y participer : «Cette organisation permet aux membres d’avoir un pouvoir sur son entreprise. C’est tout un apport pour la collectivité et c’est valorisant de mettre la main à la pâte!» Cette coopérative, qui dénombre 26 000 membres au niveau régional, l’amène également à voyager, à rencontrer une panoplie de gens et à participer à une multitude d’activités. «La coopérative forme les gens et ça permet à la fois de m’améliorer et de développer mon expertise», déclare-t-il.

 

Enfin, ce qui le stimule le plus est «la richesse des contacts humain. On apprend à composer avec  la diversité des gens et c’est plaisant. En étant regroupés, on crée des liens et on devient comme une grande famille.» Ses différentes implications, autant au niveau de Desjardins qu’au sein de la Coopérative funéraire, lui ont valu l’Ordre du Mérite coopératif et mutualiste québécois en 2005 pour sa grande implication dans le mouvement coopératif. M. Marseille termine en soulignant que ce sont «les employés et les administrateurs qui font la force de l’organisation coopérative!» 

 

 


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