Au nombre des réalisateurs qui campent leur histoire et leur décor en Abitibi, on retrouve Éric Morin, un cinéaste qui a grandi à Rouyn-Noranda et qui mène aujourd’hui plusieurs projets de front, tant à la télévision qu’au cinéma. L’action de Opasatica se déroule sur le lac du même nom, à une vingtaine de kilomètres de Rouyn-Noranda. Éric Morin y met en scène un amour court mais passionnel, qu’il qualifie de « rencontre improbable », entre une Espagnole de Madrid et un Abitibien. L’histoire gravite autour d’une cabane à pêche, sur un lac, en hiver. « Ce film, c’est une exploration des contrastes, c’est un huis clos qui se déroule dans un espace immense, c’est la rencontre de l’Espagne et de l’Abitibi, du chaud et du froid, des couleurs chaudes et du blanc. » Et il ajoute aussitôt : « C’est aussi une réflexion sur l’identité, sur ma propre identité plus particulièrement. J’ai vécu 19 ans à Rouyn-Noranda et je vis depuis 19 ans à Montréal, j’ai un pied à chaque endroit, ça me questionne beaucoup sur mes propres racines. »

Éric Morin fait appel à deux comédiens originaires, eux aussi, de Rouyn-Noranda. On y retrouve Alexandre Castonguay, ce jeune comédien qui a choisi de mener sa carrière ici et que l’on a vu tout récemment dans deux productions théâtrales de la région, Au pays de l’or bleu et Bascule sur la route des Grunambules. Le rôle de la Madrilène a été confié à Ariane Lacombe, qui a fait ses premières armes avec Les Zybrides, et qui poursuit maintenant sa carrière à Montréal.

Éric Morin caresse d’autres projets à saveur abitibienne; il travaille actuellement à un projet de long métrage qu’il prévoit tourner ici à l’hiver 2012.


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