Le 27 août dernier était révélée l’affiche de la 28e édition du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue (FCIAT), qui cette année est l’œuvre de la graphiste et illustratrice Staifany Gonthier. Ce lancement fait maintenant partie de la tradition, du crescendo du festival, qui comprend le dévoilement de la programmation (soit le 15 octobre cette année), les informations diffusées au compte-gouttes, et la tenue du Festival lui-même. Histoire de patienter jusque-là, nous vous proposons un petit tour d’horizon de 27 années d’affiches et d’affichistes.

Au cours des 27 dernières années, le FCIATa su nous servir une panoplie d’affiches plus attrayantes les unes que les autres, contribuant à lui donner les lettres de noblesse qu’on lui connaît aujourd’hui. Depuis 1982, les affiches ont su s’inspirer de plusieurs courants artistiques, passant de l’influence Pop Art à l’expressionnisme, de l’art abstrait à la photographie. De façon habile, année après année, elles ont su créer une synergie entre le graphisme, la publicité et l’art grâce à leur grande variété de styles.

Bien sûr, il a été inévitable de voir apparaître dans quelques-unes des affiches ces clichés et stéréotypes propres au milieu du cinéma. Ainsi, 12 affiches sur 28 ont fait l’usage de la classique bobine de film ou pellicule cinématographique, mais toujours apportée de façon nouvelle et originale. Cette pellicule a pris l’aspect de lunettes, de nœuds papillons, d’os à chien, de cheveux et de bonbon. Elle a même joué le rôle du fruit défendu dans une scène d’Adam et Ève dans l’affiche de 1992.

Marilyn Monroe a quant à elle été l’hôte du 10e anniversaire du festival sur l’affiche de 1991, en tenant le gâteau officiel dans une image aux allures Pop Art. Peut-être était-ce un clin d’œil au 19 mai 1962, où Marilyn chanta Happy Birthday, Mr President au Président John F. Kennedy, ou peut-être est-ce tout simplement parce qu’ellefut reconnue comme l’une des plus grandes actrices de tous les temps.

Nouveaux outils, même ouvrage

Étrangement, l’ère du numérique et l’émergence de nouveaux médias, tels les logiciels de dessin assisté par ordinateur et de création graphique vectorielle, n’ont pas trop bousculé le visuel des affiches au cours des années. L’exception est peut-être que nos yeux ont eu droit de savourer l’utilisation de nouvelles typographies plus jeunes et actuelles. On ressent surtout l’utilisation du médium numérique dans l’affiche de 2007, avec le puissant jet lumineux que dégage la lampe du casque du mineur.

L’affiche aura été un outil incomparable pour tisser un lien avec le public, elle aura été un moyen d’expression et un système de communication visuelle pour retracer le rapport du public au festival. Chaque affiche aura su nous transmettre une parcelle de l’âme du festival qu’elle représente.

Bref, le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue sait réunir les gens autour d’une même passion, dans un esprit de découverte et d’audace. Beau temps mauvais temps, le cœur et le rêve est à chaque rendez-vous, un rendez-vous annuel unique et attendu. Un événement rassembleur où un monde s’ouvre à un public ardent et enivré de nouveauté.

Pour les lecteurs plus curieux, il y a possibilité d’aller jeter un coup d’oeil aux affiches du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue, au Théâtre du cuivre de Rouyn-Noranda.


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