En mars dernier, à moins de dix jours d’intervalle, les budgets du gouvernement provincial et fédéral ont été présentés. À priori, aucun impact dramatique n’est prévu pour la région.

D’abord au Québec. Dans l’ensemble, on peut constater un maintien des acquis et quelques nouveaux investissements. C’est le cas notamment pour le secteur de la danse, alors que l’enveloppe qui y est dédiée au Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) a été majorée de 10 % et qu’elle atteint 13 millions de dollars (13 M$). Évidemment, il est trop tôt pour dire si les danseuses professionnelles de la région et le Festival Art’Danse pourront avoir accès à ce nouveau financement.

Toujours au CALQ, 20 M$ seront attribués, sur cinq ans, au développement numérique. Il est essentiel, pour notre région, de se positionner et de déposer des projets afin de prendre ce virage. Déjà, des actions en ce sens ont été priorisées lors du colloque Avantage numérique tenu en février dernier.

 

Du côté des institutions muséales, différentes mesures ont été créées ou bonifiées. On note particulièrement l’ajout d’une somme de 2,5 M$ pour les 192 institutions reconnues mais non soutenues au fonctionnement par le MCCCF, ce qui pourrait avoir un impact dans notre région. Le Centre fossilifère de Notre-dame-du-Nord et le Musée de Guérin, qui ont cette reconnaissance, pourront peut-être soumettre leur dossier.

Du côté d’Ottawa, maintenant. Certains programmes sont épargnés, dont ceux du Conseil des arts du Canada et ceux des musées. Toutefois, des coupures budgétaires importantes sont effectuées dans certains secteurs. Ainsi, les sommes allouées à Radio-Canda/CBC seront amputées de 115 M$ sur trois ans, celles de l’ONF de 6,7 M$ et celles de Téléfilm Canada, de 10,6 M$ pour la même période, soit des coupures totalisant 10 %.

Serge Cossette, le chef des services français à Radio-Canada pour la région Abitibi-Témiscamingue, nous a mentionné qu’à court terme, aucune perte d’emploi n’est prévue au sein de l’équipe régionale. Il y aurait même un développement de l’organisme, alors qu’une édimestre vient d’être embauchée et qu’un poste de vidéo-journaliste sera ouvert au Témiscaminque. De son côté, la coordonnatrice du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue, Élaine Bibeau, nous a signifié que les coupures annoncées à Téléfilm Canada n’auraient pas d’incidence sur le financement qui leur est accordé.

Il est toujours difficile d’évaluer à moyen terme l’impact des modifications budgétaires sur les artistes et les organismes de notre région. En effet, dans le milieu des arts et de la culture, la moindre petite coupure a un effet dévastateur. Il ne faut pas perdre de vue que le salaire médian d’un artiste, en 2006, était de 12 900 $, selon Hill Stratégies Recherche.


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