Mammouths, mastodontes et créatures d’un autre temps viendront, au cours de l’été, séjourner au Centre d’exposition de Val-d’Or. Mammifères venus du froid propose un voyage dans le temps : une aventure en Béringie!
Béringie… pour Béring et le détroit ainsi nommé. «Un endroit qui fut riche en passages d’humains, mais aussi d’animaux. Et pas les moindres !», de dire la directrice du Centre d’exposition de Val-d’Or, Carmelle Adam, visiblement enjouée à l’idée de recevoir cette exposition scientifique produite par le Musée canadien de la nature, en collaboration avec quatre musées, dont le Centre d’interprétation de la Béringie au Yukon.
« Une partie de notre mission est de rendre accessibles à tous des collections canadiennes. Le domaine des sciences en est justement un difficile à percer, notamment en ce qui a trait aux dernières découvertes qui, souvent, ne sont diffusées que dans les revues spécialisées », explique Carmelle Adam. Ainsi, cette exposition sera présentée jusqu’au mois d’août, et ce, à compter du 11 mai. Des artéfacts, des fossiles, des présentations interactives mais aussi les œuvres murales du paléo-artiste Georges Rinaldo Teichmann font partie de l’aventure. « C’est différent, bien sûr, de ce que le Centre présente habituellement mais la sensibilité et la formation scientifique de M. Teichmann assurent à ses œuvres une qualité artistique certaine. Ce volet de l’exposition est très important pour nous, tant pour notre mission vis-à-vis des groupes scolaires que pour notre offre grand public. »
Géants et changements climatiques
L’exposition illustre aussi les effets marqués des changements environnementaux au fil du temps, de quatre millions d’années à environ 10 000 ans. Le fruit des recherches de deux spécialistes en paléontologie démontre, entre autres, qu’au temps de l’ère glaciale beaucoup de mammifères étaient plus gros que leurs descendants. À preuve, la reconstitution en fossiles et en moulages d’un squelette de mastodonte (cousin du mammouth) et une sculpture qui reproduit un castor géant de près de 2 mètres de haut!
«Quand on sait qu’un des spécialistes (le paléantologue Richard Harington) y a passé presque toute sa carrière en séjournant trente étés consécutifs au Yukon, on constate toute la passion derrière une telle exposition», de dire Carmelle Adam.
En visite libre ou animée à compter du 11 mai prochain. Bon voyage!