Fabre, Laforce, Fugèreville, Angliers et Moffet : ces cinq petites municipalités du Témiscamingue ont vu un bout de leur histoire immortalisé dans l’argile et le talent de l’artiste témiscamienne Carol Kruger.
Partir à la recherche d’histoires, fouiller les mémoires passées, rencontrer les différentes générations qui habitent encore ces petites municipalités. Puiser son inspiration dans les «racontages» des habitants. Créer une oeuvre à l’image de chaque communauté à travers ses gens, ses paysages, son histoire. C’est toute une démarche qu’a entreprise l’artiste Carol Kruger! Après avoir passé un hiver les mains dans l’argile, son travail, De la terre, cinq villages sont parus, est enfin exposé jusqu’à la fin du mois de mai à la Salle Augustin- Chénier.
De l’argile, cinq œuvres sont nées
Chaque pièce prend une forme particulière. Laforce, par exemple, devient une suite de livres ouverts côte à côte. « Les beaux paysages ne changent pas trop, ce sont surtout les gens qui changent l’histoire », peut-on lire dans la description qui l’accompagne. Toutes les oeuvres méritent d’être examinées minutieusement, tellement elles sont riches de détails, colorées, en relief, puissantes de signification. Des gerbes de blé dans l’ourlet d’une robe, des raquettes qui prennent la forme d’un pétale de fleur, des thématiques liées à la forêt et à la campagne : toute la richesse du territoire témiscamien revient sous différentes formes, que ce soit la drave, la pêche, la cabane à sucre ou la ferme. Les enfants y sont omniprésents, ainsi que le partage intergénérationnel et la solidarité qui unit les habitants. Du monde tissé bien serré, comme on dit !
Après l’exposition, les œuvres retourneront dans leurs villages respectifs. Déjà, des espaces sont réservés en plein air pour une exposition permanente. Ces emplacements ont beaucoup contribué à déterminer la forme et la couleur des œuvres.