Le stage de fin d’études est souvent un moment stressant pour les étudiants, dans le cas de Kassandra Lebelle, c’est pour sa maître associée que l’expérience est plus ardue… Le stage de Kassandra, qui met en scène une stagiaire en éducation déjantée, c’est une websérie écrite et réalisée par Isabelle Rivest avec l’aide de Dominic Leclerc. Au rythme d’un épisode par semaine depuis le 29 mars, le projet en a rapidement conquis plusieurs.
C’est dans le cadre d’un cours à l’UQAT, où Isabelle Rivest est elle-même étudiante au baccalauréat en enseignement, que le personnage de Kassandra est né. «On devait présenter une réflexion sur nos expériences de stage en y intégrant les technologies de l’information. L’idée m’est venue pour le cours, mais c’était trop gros, trop loin de ma réalité pour l’utiliser en classe. » De là sont nées les courtes capsules vidéo de la websérie.
Le stage de Kassandra se veut ludique et léger. «J’ai écrit cinq épisodes de deux scènes chacun en m’inspirant des situations de tous les jours, de mes expériences à l’université et en suppléance, mais en les exagérant. Kassandra c’est mes fantasmes de stagiaire, c’est très dysfonctionnel!» rigole l’auteure. La série est donc empreinte de la naïveté des débutants, de leur maladresse, leur inconscience peu importe le domaine, et aussi un peu de l’arrogance de sa protagoniste.
« J’ai pas de formation en théâtre, pas de compétence en mise en scène, mais j’ai presque tout fait. C’était pour le plaisir, à temps perdu, on montait même les épisodes le soir avec un verre de vin pendant que notre fille dormait! » Toutes les étapes du projet se sont peaufinées ainsi, tout doucement et sans flafla, avec des amis qui se sont joints au duo lors du tournage.
«Ça a été tourné sans prétention, en une seule journée, caméra à l’épaule pour donner toute la place aux textes. On a été surpris du résultat et c’est à ce moment qu’on a décidé d’ajouter une intro et un conclusion plus peaufinée aux épisodes», raconte Dominic Leclerc, avant d’ajouter : «Ça arrive qu’on est poussé par des ambitions plus grandes, mais pas cette fois. Je trouve que c’est un produit qui va avoir été fait dans le bonheur et qui va rester ça. Ça transpire la non-prétention! »
Encore plus de Kassandra!
Le projet du couple a vite fait boule de neige sur la toile, obtenant rapidement une multitudes de «clics», tellement que l’auteure à décidé d’en rajouter. « On me demandait souvent si Kassandra allait réussir son stage; comme la série ne répondait pas à cette question, j’ai décidé d’en écrire deux de plus, pour boucler le sujet. » Isabelle Rivest insiste que la fin sera sans équivoque, ne laissant pas de place à une suite.
Si Le stage de Kassandra a eu des échos dans les salles de profs de la région (bon nombre de clics obtenus par la série proviennent des commissions scolaires), l’auteure, qui sera aussi enseignante à la fin de ses études, se veut tout de même rassurante : «Y’a pas de Kassandra Lebelle dans ma cohorte!»