Les cinéphiles seront heureux de voir à l’écran le premier film de la journaliste amossoise Marie-Claude Paradis-
Desfossés, une figure bien connue des bulletins d’information de la télé régionale. Dans Noire sœur, la réalisatrice,
formée en histoire et en communications, tourne sa caméra vers les femmes et les hommes qui, depuis leurs communautés religieuses, ont fait œuvre de bâtisseurs à Amos, une ville bientôt centenaire.

À première vue, le choix d’un tel sujet peut étonner chez une jeune femme de cette génération. Ce commentaire ne surprend pas la cinéaste, qui avoue avoir eu quelques hésitations à plonger dans cet univers. Au fil de la recherche, la pertinence du sujet s’est imposée en raison surtout de la qualité des personnes qu’elle rencontrait. « Ce qui m’a intéressée, ce n’est pas tant la dimension religieuse de la vie de ces personnes que la force de leur engagement et leur désir sincère de faire du bien autour d’elles. Au-delà du fait qu’ils portaient la robe ou la soutane, ces femmes et ces hommes ont cru au potentiel de la région, ils ont posé des jalons importants, que ce soit en
éducation, en culture ou en santé. C’est un regard historique que j’ai voulu porter sur ce qu’ils ont accompli. »

Celle qui poursuit des études en journalisme international à l’Université Laval ajoute : « Je suis très fière de mes racines abitibiennes et je sais qu’en y mettant du cœur, on peut y accomplir de grandes choses. Les personnes dont je parle dans mon film étaient animées de la même motivation. À une autre époque, elles ont cru au potentiel de la région, c’est une façon de leur rendre hommage. »


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