Le mouvement zéro déchet a le vent dans les voiles depuis quelque temps en Abitibi-Témiscamingue. Il s’agit de réduire la quantité de déchets que l’on produit, incluant le recyclage, dans le but de diminuer son impact environnemental. Pour vous donner quelques astuces, j’ai rencontré les ambassadeurs du groupe Facebook Mouvement Zéro Déchet Abitibi-Témiscamingue – Le Forum : Francis, Stéphanie, Ariane, Jessyca et Isabelle. La page réunit déjà plus de 4500 membres, soit 2 à 3 % de la population régionale.

Cette plateforme vise à faire de la sensibilisation, échanger et informer les gens sur les sujets en lien avec l’écologie, dont la réduction des déchets. On y découvre notamment l’un des piliers de base du zéro déchet, les 5 R (dans cet ordre) :

Refuser ce dont on n’a pas besoin, comme les circulaires, les factures papier ou les emballages (en achetant en vrac).

Réduire ce qu’on ne peut pas refuser, par exemple en diminuant le gaspillage alimentaire, en devenant végétarien ou en achetant local (pour diminuer le transport).

Réutiliser soi-même, vendre, donner, acheter usagé avant d’acheter neuf ou donner une deuxième vie (par exemple, en prenant un vieux pyjama pour créer des guenilles). En plus, avec le projet d’économie circulaire entamé par les ambassadeurs, il y a beaucoup de produits qui trouvent preneurs, comme les sacs de lait ou les boîtes d’œufs.

Recycler en s’assurant que le produit est bien recyclable (et qu’il n’entre pas dans le projet d’économie circulaire… ou bien, si vous avez une idée sur la manière de le réutiliser, n’hésitez pas à le partager avec le groupe!).

Rendre à la terre en compostant vos aliments, votre brosse à dents en bambou (attention : les poils de certaines marques ne se compostent pas) ou autres.

Concrètement, les gens sont de plus en plus conscientisés à la protection de la planète. C’est ainsi que plusieurs épiceries en vrac ont ouvert leurs portes dans les derniers mois : Écolo-vrac à Amos ou Aki à Val-d’Or. À Rouyn-Noranda, la Semence est de plus en plus achalandée.

Cela porte d’ailleurs ses fruits : Francis et Stéphanie produisent en déchets l’équivalent d’un sac d’épicerie aux trois semaines seulement. Ariane, elle, affirme ne pas être allée porter sa poubelle au bord du chemin depuis Noël. En comparaison, un Québécois moyen produit en moyenne 344 kilogrammes de déchets par an, selon les statistiques du Conference Board of Canada.

Bref, on peut obtenir des résultats prometteurs en étant créatif et ingénieux : avec 20 % d’énergie, on peut obtenir 80 % de résultat, par exemple en apportant des contenants au cas où on irait au restaurant.

« Nous aimerions que les gens gardent en tête que c’est facile, affirme Jessyca, que ça se fait petit à petit et que, oui, ça a un impact, les changements individuels. »

N’hésitez pas à aller faire un tour sur le groupe pour plus d’informations et d’astuces. Vous pouvez également consulter leur nouvelle page Facebook, Ambassadeurs Zéro Déchet A-T, sur laquelle ils partagent régulièrement leurs nouveaux projets, notamment celui d’économie circulaire, ou des conférences en lien avec le mode de vie zéro déchet.

Quelques gestes pour entamer sa transition zéro déchet :

  • Se désabonner des circulaires, c’est gratuit! Les circulaires représentent une grande quantité de déchets alors que beaucoup de gens ne les consultent pas. Pour se désabonner : 1-888-999-2272
  • Commencer avec les « lundis sans viande » pour réduire la consommation de viande. Augmenter graduellement le nombre de repas végétariens.
  • Faire pousser ses propres légumes, acheter au marché public durant l’été ou s’abonner à des paniers de légumes.
  • Apporter son plat lorsqu’on prend un repas à emporter au restaurant, de plus en plus de restaurants l’acceptent.
  • Utiliser une bouteille d’eau et une tasse à café réutilisables.
  • Il y a tellement d’autres gestes! Consultez le groupe Facebook du Mouvement Zéro Déchet Abitibi-Témiscamingue pour en connaitre d’autres.

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