Ceux qui ont assisté à l’un ou l’autre des concerts célébrant le 25e anniversaire de l’Orchestre symphonique de l’Abitibi-Témiscamingue, ce printemps, ont eu la chance d’entendre la Cantate nordique, une œuvre pour chœur et orchestre signée Jacques Marchand.

Le chef d’orchestre Jacques Marchand est avant tout musicien, mais on lui doit également ce texte qui met le territoire en avant plan, ensuite l’humain qui l’a foulé.  Des mots qu’il gardait pour lui depuis déjà bon nombre d’années. « Je me suis assis au piano pour composer, c’était un matin, il y a de ça un bon bout de temps.  Bizarrement, au lieu de notes, ce sont des mots qui sont venus. J’ai tout laissé sortir, sans vraiment m’arrêter. J’ai fait un retour sur la chose le lendemain et j’ai conservé le texte. Quand s’est pointé l’aube du 25e anniversaire et cette possibilité pour Rouyn-Noranda d’être Capitale culturelle en 2012, j’ai composé la musique », raconte-t-il. Un exercice complexe qui oblige à la sensibilité puisque de chaque émotion révélée par le texte devait naître une intensité musicale. Sans compter la nécessité pour le tout de faire corps.

C’est une œuvre toute en émotions qu’ont donc pu entendre les gens présents aux concerts du 25e.  « Même certains choristes disent avoir versé quelques larmes en chantant lors des concerts », de dire Jacques Marchand. Et ça raconte quoi? « Notre pays, notre nordicité, bien avant l’humain.  Ça part de la formation géologique du territoire, ça passe par les lacs, la forêt, l’immensité et, ensuite seulement, ça parle de l’humain qui s’est approprié le territoire avec toutes les difficultés que l’on sait », conclut-t-il.

Créé par Jacques Marchand, l’Orchestre symphonique régional fête sa 25e année d’existence, un accomplissement majeur si l’on considère qu’il est formé de musiciens qui proviennent de partout sur le territoire. Le concert gala, présenté en avril dans quatre villes de la région, a attiré près de 2000 personnes.


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