Le Festival des guitares du monde soulignera sa 12e édition du 28 mai au 4 juin prochains avec une programmation variée pour tous les goûts et tous les âges. « Nous avons une bonne cote », me dit avec enthousiasme le président, Jean Royal. « Les artistes nous connaissent maintenant, nous avons reçu 1000 à 1200 artistes depuis nos débuts et ils savent qu’ils sont bien traités et bien payés chez nous. C’est donc plus facile d’aller chercher d’autres artistes. » Effectivement, la réputation du FGMAT n’est plus à faire : les 200 détenteurs de passeports qui les achètent à la fin octobre sans même connaître la programmation en sont la preuve. « Même qu’on les consulte pour choisir les artistes à venir ! » avoue en riant M. Royal. Et cette année encore, l’équipe a frappé l’or avec à l’affiche Steve Hill, Tommy Emmanuel, Steve Vai, Daniel Lanois, Jesse Cook et le Steve Strongman Band, pour n’en nommer que quelques-uns.

Le Festival dévoile cette année son côté givré en collaboration avec les Petits bonheurs pour les 0 à 6 ans. Fonoformies, ce sont trois représentations réservées aux centres de la petite enfance de Rouyn-Noranda où les formes et les couleurs s’animeront et où les tout-petits pourront se laisser porter par les découvertes sonores et picturales inattendues. S’ajoute au volet pour les jeunes le Concert de la relève, mettant sur scène les élèves en guitare de l’École de musique d’Abitibi-Ouest, du Conservatoire de musique de Val-d’Or et du Centre musical en Sol mineur de Rouyn-Noranda. Il y aura également des tournées dans les écoles afin de rendre la musique plus accessible, plus tactile. Et pour montrer son côté plus hard, le FGMAT offre un spectacle métal mettant en vedette Beneath the massacre, de la maison de production Ça bûche, le 28 mai au Petit Théâtre.

Habitué à collaborer avec d’autres incontournables comme le Festival des contes et légendes, le FGMAT se fait de nouveaux alliés cette année, soit les Quartiers d’hiver, le Festival du DocuMenteur et le Festibière. Au lieu d’être en compétition, les festivals s’adonnent à des activités de promotion en s’entraidant et en partageant la scène avec fierté. « Ça donne lieu à des projets spécifiques montés spécialement pour le Festival, explique Jean Royal. Je pense par exemple à l’hommage à Jacques Michel avec Michel Cusson en 2015. Et Richard Desjardins qui n’était pas censé faire de spectacle, mais qui en a fait un juste pour nous ! »

Chaque année, le FGMAT se donne un thème, une saveur. Cette année, la guitare occupe une place centrale, autant dans le volet instrumental que vocal. De la tradition des mythes scandinaves médiévaux et l’ambiance mystique des cultures païennes européennes de Saltarello aux voix gitanes envoûtantes et guitares endiablées de Tekameli, il y en a pour tous les goûts. Jazz, flamenco, afrofunk, « fingerstyle », folk; la programmation est variée et invitante. Il n’y a pas de doute : le FGMAT est rendu un incontournable en région. \


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