Confrontant des vues anciennes et contemporaines d’édifices amossois, cette nouvelle exposition permet en un coup d’œil de mesurer les changements ou les continuités : un regard parallèle entre photographie et histoire. Troisième et dernier volet d’un concept qui a fait l’objet de deux expositions précédentes en 2013 et 2015, il s’agit cette fois d’explorer les édifices, non seulement à vocation commerciale, mais également résidentielle, institutionnelle et autres lieux publics, situés en périphérie et qui ont été (ou sont encore!) des pôles d’attraction ou points de repère pour la communauté.

 

Pour renouveler l’expérience du visiteur, le centre d’exposition a fait le choix de présenter le contenu d’une manière moins statique et plus actuelle, en faisant appel à une graphiste (Jennifer Trudel, de Noir Design), pour concevoir une mise en espace et un design plus audacieux par les formes et les couleurs, un défi de taille en vue offrir une perspective compréhensive et harmonieuse, considérant les contraintes physiques des lieux d’exposition et la somme de contenu à présenter.

 

L’expérience a également été bonifiée en ajoutant la dimension humaine, soit en présentant des visages de gens liés aux édifices parce qu’ils les ont construits, y ont vécu ou travaillé. De plus, l’ajout de textes adaptés de l’étude sur le patrimoine architectural amossois (Paul Trépanier, 2006) permet d’en montrer les caractères propres à Amos, d’établir ses liens avec l’histoire locale et sa place dans l’environnement physique de la ville : bref, de mieux comprendre l’évolution du milieu.

 

Enfin, nous avons collaboré avec la corporation responsable du Vieux-Palais d’Amos pour y présenter en simultané une partie de l’exposition, une activité hors mur qui nous permet de diffuser nos archives dans ce lieu patrimonial et de s’échanger des visiteurs.

 

Confronter histoire et mémoire

Les éditions précédentes de l’expo suscitaient un brassage de mémoire pour plusieurs visiteurs, qui partageaient souvenirs, anecdotes, rencontres, ou même de précieuses précisions historiques, une part de la mémoire collective en dehors de l’histoire « officielle » et un patrimoine qui mérite d’être conservé. Pour permettre au public d’interagir, un espace est réservé afin de recueillir les commentaires par écrit.

 

Aussi, des plus jeunes accompagnent parfois les plus vieux lors de leurs visites au Centre d’archives. Ceux-ci remarquent davantage les changements de forme et les couleurs, tout en demeurant curieux de savoir « comment c’était avant ». Un coin a d’ailleurs été réservé pour que l’enfant puisse dessiner sa maison, son édifice ou encore sa ville de rêve. Une occasion d’éveil sur ce qu’on veut pour son milieu de vie! \


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