Ça grouille dans les locaux de l’Écart à Rouyn-Noranda. C’est que le centre d’art célèbre cette année son 25e anniversaire. Il a été, en janvier et février derniers, l’hôte d’une programmation spéciale-festive-de-fête pour l’occasion : Résidences du 25e, laboratoire avec les étudiants à la maîtrise en création numérique de l’UQAT, table ronde, etc.

Petit moment d’histoire. En 1989, des artistes de la région se réunissent avec la volonté de fonder un regroupement, initiative qui aboutit à la création du CAAVAT (Conseil des artistes en arts visuels de l’Abitibi-Témiscamingue). Trois ans plus tard, le CAAVAT se dote d’un lieu de diffusion et c’est ainsi que l’Écart voit le jour en 1992.

Depuis, c’est un imposant nombre d’expositions, de projets et de résidences qui s’y sont déployés. Plusieurs artistes s’y sont exprimés. Ça se sent dès qu’on y met les pieds. L’Écart est un espace inspirant où les murs sont gorgés des émotions laissées par des centaines d’œuvres et par un shitload de créativité. Même quand les salles sont vides, se préparant à recevoir le fruit de la démarche de création d’un nouvel artiste, on sent que l’énergie circule, que le lieu est tout de même vivant, imprégné des messages portés par toutes les œuvres qu’il a hébergées, par toutes les idées qu’il a vues naître.

Après plus d’une vingtaine d’années à veiller à la production et la diffusion des arts visuels dans un souci constant de toujours se renouveler, L’Écart garde le cap dans cette direction. Parallèlement, on aspire toutefois à faire vivre l’exposition différemment, en intégrant peut-être d’autres disciplines telles que la danse ou la littérature, par exemple. L’interdisciplinarité est un concept que l’Écart a envie d’explorer, tout comme l’éventuelle possibilité de permettre aux artistes de travailler sur des œuvres évolutives. Bref, de bien belles avenues qui risquent d’aboutir sur des projets singuliers qu’on a déjà hâte de découvrir.


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