UN HYMNE AUX EXILÉS QUI RÊVENT DE REVENIR
JOANIE DION
Alors qu’ils sont encore sur les bancs d’école, Danik Bolduc, Thomas Loiselle et Valérie Lebel fondent Belle Promesse, un groupe indépendant qui a la langue française et la souveraineté tatouées sur le cœur et qui se décrit comme « des quétaines sérieux assumés ». Danik et Thomas se sont rencontrés musicalement à l’occasion d’un travail d’équipe dans un cours de cinéma, alors qu’ils réalisaient un court-métrage musical. Ils sont ensuite allés chercher Valérie parce qu’elle jouait du piano. Ensemble, ils sortent Douce Rebelle, leur seconde chanson après Vacances, qui touche au sentiment d’appartenance à la région qui nous rattrape quand on part loin, que ce soit pour un voyage ou pour étudier.
Thomas raconte : « J’étais parti un mois de temps en Corée du Sud pour rejoindre ma copine. Après une couple de semaines, je m’ennuyais beaucoup de la poutine. […] Après, je suis revenu à Laval, avant de revenir à Rouyn. Tsé, j’étais parti un mois et je n’étais même pas encore revenu chez moi. […] J’ai pris ma guitare, j’ai commencé à écrire, puis je m’ennuyais de chez nous. » La thématique trouve écho chez les deux autres membres, qui ont connu le même sentiment lors de leurs études respectives à Québec et à St-Jean-sur-Richelieu. Comme Danik l’exprime, c’est une chanson qui peut parler à plusieurs, car nous sommes nombreux à avoir quitté la région et connu le mal du pays.

Reconnaissants envers leur époque, ils s’estiment chanceux du regain de popularité de la langue française puisque, pour eux, être un groupe québécois francophone repose sur la question identitaire. « On voulait faire de quoi “fait maison”, de chez nous, et pouvoir partager notre musique [avec les gens] d’ici qu’on aime. Belle Promesse, c’est très québécois dans son âme, et artisanal », explique Danik. En effet, le trio fabrique lui-même ses articles promotionnels, allant de la gravure de CD, à la création de vêtements, tirés du commerce de seconde main, jusqu’aux macarons à leur effigie.
« Être dans un groupe qui joue de la pop, c’est différent pour moi », confie Valérie qui étudie le piano classique depuis qu’elle est toute petite. Elle aimerait « essayer de composer et de sortir de ce qu’elle connait naturellement ». C’est elle, pourtant, qui a peaufiné la ligne mélodique instrumentale, partant des « accords de base » que Thomas et Danik lui ont donnés. « Elle fait sa magie! », s’exclame Thomas.
Peut-on s’attendre à plus de chansons signées Belle Promesse? « On a un mini album qui s’en vient, dans lequel on explore plusieurs genres musicaux et dans lequel on veut davantage s’engager, » livre Thomas, sur le ton de la confidence. « Le thème récurrent de notre mini album, qui contiendra cinq chansons, dont les deux qui sont déjà sorties, c’est l’amour… avec Douce Rebelle, l’amour de la ville, avec Vacances, l’amour amical. Il y aura aussi l’amour romantique, l’amour d’un soir et l’amour de la nature, » précise Danik. Les enthousiastes de Belle Promesse seront ravis de découvrir leur mini-album au début de 2026.
Pour les apprendre à les connaitre, on peut les trouver sur Instagram, Facebook et TikTok. Leurs chansons sont disponibles sur toutes les plateformes de diffusion en continu ainsi que sur leur page Bandcamp, où on peut les acheter et soutenir directement le groupe.