Il n’y a pas à dire, le processus de financement et de mise en marché de l’album de Sébastien Greffard est original. Son prochain album, au titre encore indéterminé, devrait voir le jour ce printemps. Et pourtant, ils sont 400 fans à l’avoir déjà acheté!

L’auteur-compositeur-interprète a offert à son public, il y a un peu plus d’un an, d’acheter en prévente, au coût de 20 $, cet album afin de lui permettre de le produire. En échange, il remet à ses créanciers un code d’accès à la section VIP de son site Internet donnant droit à un suivi privilégié de l’évolution de l’album.

« Je veux rester indépendant pour ce qui est de l’écriture et de mes démarches artistiques. Je n’avais pas envie d’un directeur qui me dise comment faire mon album. L’autofinancement me permettait d’être plus libre là-dedans »,
explique-t-il.

Sébastien n’est pas l’inventeur de cette façon de faire. Il s’est inspiré de Richard Desjardins qui a jadis fait de même : « Desjardins était allé frapper aux portes des maisons de disques et partout on l’avait refusé. Comme il avait déjà un petit public, il a vendu des albums en prévente pour se financer. Et ç’a fonctionné! », s’exclame-t-il.  

Depuis l’annonce du projet, environ 400 accès VIP ont été achetés : « J’en vends dans mes shows et j’en ai toujours sur moi. C’est difficile à vendre parce que ce n’est pas quelque chose de tangible comme un CD », fait-il remarquer. La vente se poursuit sur le site Internet de l’artiste.

L’ensemble derrière le solo
Dans les dernières années, c’est davantage avec la formation Kuz qu’en solo qu’on a pu apprécier le talent de Sébastien Greffard. Ses cousins et acolytes de toujours, les musiciens Sidney Boutin et Alexandre Boissé, sont loin d’avoir été mis de côté dans son projet solo.


« Ce n’est pas un projet de band, parce que les idées, les chansons sont sorties de ma tête, mais je tenais à ce qu’ils le fassent avec moi. C’était une de mes conditions d’ailleurs. Les réalisateurs que j’ai rencontrés voulaient travailler avec leurs musiciens. Je peux comprendre le pourquoi, mais j’avais le goût de me payer un trip. Je voulais qu’ils soient avec moi là-dedans », insiste le chanteur.

Puis Séb a trouvé le réalisateur prêt à le suivre dans ses idées : Éric Blanchard. Même si la préproduction a débuté en janvier 2009, le produit n’est toujours pas terminé. Il faut dire qu’il n’a pas dû être évident de rassembler tous ces gens de talent dont il s’est entouré. Des noms bien connus dans l’univers musical régional, comme Guy Darby (guitare), Jean Caron (clavier), Dylan Perron (banjo), Francis Greffard (voix), Gylles Légaré (guitare) et Yannick St-Amand (Northen studio, solo de guitare) l’accompagnent, ainsi que Normand Doucet (percussions).


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