En matière d’environnement, il est impossible de passer sous silence le travail acharné de l’Organisme de bassin versant du Témiscamingue (OBVT). Créé en 2010, cet organisme travaille en étroite collaboration avec ses partenaires pour encourager la gestion intégrée et durable de l’eau et mettre en œuvre des solutions concertées sur les enjeux du bassin versant.

La saine gestion assurée par l’OBVT concerne tous les cours d’eau qui s’écoulent vers le lac Témiscamingue et la rivière des Outaouais, soit une superficie de près de 35 000 km2 qui couvre le territoire des cinq MRC de l’Abitibi-Témiscamingue, mais plus spécifiquement celles de la Vallée-de-l’Or, de Rouyn-Noranda et de Témiscamingue. Le territoire est immense et l’organisme ne chôme pas… les projets affluent!

Yves Grafteaux, biologiste et directeur général de l’OBVT, résume quelques-uns de ces projets en cours d’exécution.

FOSSES SEPTIQUES

D’abord, l’OBVT appuie quelques municipalités pour la caractérisation des installations septiques autonomes. Comme les municipalités manquent de temps, mais doivent s’assurer de la conformité des fosses septiques présentes sur leur territoire, certaines font appel à l’expertise de l’OBVT pour procéder aux inspections et rédiger rapports et recommandations.

CYANOBACTÉRIE PLANKTOTHRIX

Utilisation de drone pour caractériser les berges du lac Témisa
cmingue

Aussi, une étude est en cours concernant la présence de la cyanobactérie Planktothrix dans les eaux du lac Fortune, situé dans le secteur du mont Kanasuta, à Rouyn-Noranda. Le Planktothrix rubescens est une algue unicellulaire toxique. Elle peut entraîner des conséquences graves chez l’humain, car ses toxines s’attaquent au foie et aux cellules nerveuses. « Les cyanobactéries plus connues sont bleu-vert et elles se développent habituellement dans un environnement chaud et ensoleillé. Cette algue, au lac Fortune, est rouge et elle se développe sous la glace. Avec nos partenaires, on cherche à mieux comprendre la dynamique de cette bizarrerie qui perturbe le lac », explique M. Grafteaux.

EAUX SOUTERRAINES

En plus des eaux de surface, les eaux souterraines font également partie du mandat de l’OBVT. Toujours en partenariat, l’équipe planche sur trois volets d’acquisition de connaissances en contamination des eaux souterraines : les eaux de puits des résidences privées, les alentours des anciens sites d’enfouissement de déchets (dépôts en tranchées) et la présence éventuelle de pesticides, notamment dans les secteurs agricoles.

Bien sûr, il ne s’agit là que d’un mince aperçu de tout ce qui se passe en gestion de l’eau sur le territoire couvert par l’OBVT. L’année 2022 s’annonce prolifique puisque d’autres projets devraient voir le jour, notamment l’évaluation de la population d’esturgeons jaunes en amont de la rivière des Outaouais, en collaboration avec trois nations anicinabek; la caractérisation du marais de la Baie à Riendeau et du lac Rond dans l’Est témiscamien; la participation au démarrage de la Table de concertation de la rivière des Outaouais et la détermination de la qualité des bandes riveraines (agricoles et de villégiatures) par photo-interprétation.


Auteur/trice

Originaire du Témiscamingue, Dominique Roy est enseignante au secondaire depuis 1999. Elle complète actuellement une maîtrise en éducation spécialisée en formation à distance. Sa grande passion : la langue française. Ses passe-temps préférés : lire et écrire. D’ailleurs, elle rédige des articles à la pige pour quelques journaux et magazines depuis plusieurs années en plus de conceptualiser, rédiger et réviser des ressources pédagogiques. Son premier article pour L’Indice bohémien, elle l’a écrit en octobre 2011, et cette collaboration perdure depuis tout ce temps.