Il était une fois un « P’tit gars » du Témis (un guyzou) qui tapait du pied et laissait danser ses doigts sur des claviers… à la frontière d’une rivière où chantaient deux cultures, baignées de poésie, de musique et de littérature, qui voyait grandir son envie d’aller plus loin et, pourquoi pas, de sauter les clôtures. Sa grand-maman, qui semblait faire chanter des vagues depuis sa lointaine Bretagne, et sa maman férue de musique, D.J. avant même que le terme soit inventé, lui avaient montré la voie, celle d’oser être lui-même et toujours d’aller de l’avant.
Ce « P’tit gars » avait des kilomètres en tête et, pour ne pas grandir dans le doute, il a pris la route, curieux de connaître l’histoire et heureux de la raconter. Un jour, un soir à Mascouche? En 1990, il s’est trouvé un emploi stable avec le groupe Zébulon. De la route, des succès, des Félix, de la route, et encore de la route. Et voilà la pause de la gang… de chums, de bass, de guit, de drum. Le « P’tit gars » se compose une chanson comme une berceuse, une prière. Cette chanson ouvrira ses ailes pour voir encore plus loin et monter son propre Belvédère. Mission accomplie. De Dégelis à Granby, il se fait jury, ami et complice de nouveaux talents. Puis un jour, une sirène venue de l’Est l’enchante et lui fait voir qu’il y a des promesses, des Pays d’abondance. Ensemble, ils font taire les doutes des « M’aimeras-tu ». Et voilà que tombent les murs; ils s’aiment de musique et d’eau pure.
La sirène est acadienne et baigne aussi entre deux cultures. Pour elle, le français est une aventure qui coule dans ses veines depuis toujours. Sa maman Laetitia Cyr, directrice de la radio de Radio-Canada Atlantique, a fait grandir sa musique avec fierté en français. Inspirée et fière de tout ce qu’elle est, Isabelle largue les amarres et suit le fleuve Saint-Laurent. Sa carrière de comédienne n’est qu’une destination sur sa boussole. Elle n’a pas peur de se mouiller pour mieux chanter ses textes. De tournage en tournage, de Caraquet, Dégelis et Granby, elle s’implique et se fait jury.
Et voilà que se lèvent les voiles. Yves Marchand et Isabelle Cyr, de toutes leurs aventures, s’aiment de kilomètres de route, de ressacs et d’eau pure. Chacun de leur parcours atypique, à la ligne du partage des eaux, de leur langage avec tendresse, offre musique et mots. Avec douceur et candeur, sans tambour ni fanfare, avec le vent du large et l’écho des voyages, ils nous prennent dans leurs bras.
Sous les yeux d’une lune, il y a « L’eau de tes chagrins », un « P’tit gars » et une sirène vous invitent à prendre le large. Laissez-vous bercer dans leurs bras le 27 avril à Rouyn-Noranda, le 28 avril à Ville-Marie, le 29 avril à La Sarre et partout autour de vous où il y a des cours d’eau.