Depuis le début de la saison estivale 2014, le Musée minéralogique de Malartic vient de se doter d’une nouvelle exposition qui saura ravir les petits et les grands curieux de découvertes scientifiques. Conçue et réalisée par la firme de muséologie Cinémanima, cette toute nouvelle section porte entre autres sur les terres rares et la fluorescence des pierres, qui s’illuminent comme par magie sous la simple action de votre doigt!

Le musée n’en est pas à sa première mouture. En effet, depuis ses tout débuts en 1972, il a connu de nombreuses transformations, la plus importante étant sans doute en 1996 lorsqu’il a changé de titre et de vocation pour devenir ce qu’il est aujourd’hui, un musée ayant pour mission de mettre en valeur le patrimoine minéral et géologique de la région à travers une collection internationale de minéraux.

Au rez-de-chaussée, une borne informatique multimédia permet de saisir l’ampleur de l’activité minière dans la région. Mises à jour chaque deux ans, une carte nous montre tous les claims miniers du territoire, une autre fait état des projets d’exploration ou encore nous montre toutes les mines en production ou en développement.

En 2006, le musée fait l’acquisition d’une exposition itinérante intitulée Du roc au métal, qui est intégrée à l’exposition permanente. Comme l’explique Nicole Catellier, la conceptrice des expositions, « le volet Filon vers la collection est composé de pierres de toutes sortes, de silice, de roses de sable, d’une sélection de pierre de fées, mais surtout d’une collection aurifère magnifique et d’une grande valeur ».

La nouvelle partie, installée au sous-sol, porte plutôt sur l’utilisation des pierres et minéraux que sur la géomorphologie à proprement parler. En plus de la collection de carottes qui a été mise à neuf, on y découvre ce que sont les terres rares et les utilisations qu’on en fait : composantes électroniques, aimants puissants qui font tourner les éoliennes et les disques durs. Selon Nicole Catellier, « les terres rares n’ont de rare que le nom, mais on les appelle ainsi parce que les multiples utilisations qu’on peut en faire sont encore à l’étude. Certains résidus provenant de leur traitement peuvent créer de l’uranium, alors la recherche est parfois difficile. La science ne sait pas encore comment rendre toutes ses connaissances utiles. »

La visite se termine par l’observation de pierres aux propriétés fluorescentes : agrellite de Kipawa, calcite et hématite de l’Abitibi-Témiscamingue, wernerite et diopside de la province géologique de Grenville. De magnifiques échantillons se mettent à briller sous l’effet d’une lampe UV (blacklight) que le visiteur actionne d’une pression du doigt. De quoi émerveiller les petits esprits scientifiques. C’est d’ailleurs grâce au succès d’une trousse pédagogique du Musée minéralogique de Malartic qui circule dans les écoles du Québec que l’idée d’ajouter cette section est venue à Jean Massicotte, directeur du musée, qui souhaite se renouveler en fonction des besoins de la clientèle. « Nous avons dû faire plusieurs mois de recherches pour trouver les moyens de mettre ça en valeur. Nous avons finalement utilisé du matériel de laboratoire spécialisé pour arriver à présenter la fluorescence des pierres », explique Nicole Catellier, pour qui le succès de l’exposition auprès des enfants ne fait aucun doute.


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