ÉMILISE LESSARD-THERRIEN, EN PARTENARIAT AVEC TOURISME ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

D’aussi loin que je me souvienne, des œuvres d’art ont habillé les murs de la maison de mon enfance. Il y a d’abord eu de grandes toiles colorées signées Réal Fournier, puis des aquarelles de Marcelle Lemay, des œuvres de Frank Polson et des dessins de Michel Villeneuve. Dernièrement, des bronzes de Rose-Aimée Bélanger ont fait leur entrée dans la maison. J’ai eu l’immense privilège d’être initiée très tôt à ces rencontres saisonnières avec l’art visuel lors des vernissages de la galerie du Rift.

Maintenant que j’ai ma propre maison, c’est à mon tour de garnir l’espace d’œuvres d’artistes locaux. Aux classiques de mes parents, j’ai ajouté mes coups de cœur, des œuvres d’Édith Laperrière et de Doris Barrette, une miniature de Martine Savard et une autre de Roger Pellerin. Je rêve d’ajouter des toiles de Gaétane Godbout et de Virginia Pésémapéo Bordeleau à ma modeste collection. Chacune de ces œuvres parle de chez nous, du territoire, de notre culture, et ancre tellement plus mon foyer dans notre petit bout d’histoire.

Il sera bientôt possible pour toute la communauté témiscamienne – d’affaires, d’institution ou encore pour les simples chaumières – d’en faire autant puisque cet automne, le Rift lance une initiative inédite sur le territoire du Témiscamingue : un service de location d’art visuel. L’objectif : faire connaitre les artistes d’ici et habiller les décors des entreprises et des maisons. « La location d’œuvres est plus accessible pour monsieur et madame Tout-le-Monde. L’option d’achat est également disponible. Les artistes accumulent souvent des toiles dans leur atelier de création. Voilà l’occasion parfaite pour que les œuvres soient vues et reconnues dans les espaces publics, mais aussi dans les maisons. L’installation est fournie par le Rift ainsi qu’une fiche de présentation de l’œuvre », explique Émilie B-Côté, codirectrice du Rift.

Un peu à l’image des produits locaux qui ont trouvé leur place dans le cœur de la population du Témiscamingue, qui a été amenée à tisser des liens avec les producteurs et productrices agricoles ainsi qu’avec les agrotransformatrices et agrotransformateurs de la région, Émilie B-Côté rêve que les gens développent le même lien avec les artistes de chez nous. Ainsi chaque lieu « d’attente » dans la vie courante, dans un cabinet de dentiste, à la pharmacie ou encore chez le comptable peut devenir lieu de diffusion et voie de démocratisation de l’accès aux artistes de la région.

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