En avril, les éditions du Quartz publieront un tout nouveau titre dans la collection « Brûlot », qui est destinée aux textes courts et engagés. De la trempe d’Arsenic mon amour, La dernière si on la perd présente cette même urgence qu’est l’écocide – un terme qui englobe tous les dommages graves et durables causés à l’environnement par l’entremise d’activités humaines comme la pollution, la destruction de la biodiversité, les changements climatiques, la déforestation, l’exploitation minière, etc.
Dans Arsenic mon amour, Gabrielle Izaguirré-Falardeau et Jean-Lou David s’échangent des lettres évoquant le rapport trouble qu’ils entretiennent avec la Fonderie Horne. Dans La dernière si on la perd, Henri Jacob et Geneviève Béland plongent dans « l’abyssal thème de la suite du monde ».
Expression libre, à l’état brut, dans un langage parfois cru, le texte d’Henri Jacob et Geneviève Béland fait part de leur interprétation du monde et des enjeux environnementaux selon leur perspective; lui, celle de mari, de père, de grand-père, de septuagénaire, d’acteur investi et inarrêtable, d’amoureux de la forêt boréale; elle, celle de femme, de mère, d’Abitibienne, de trentenaire, d’écoféministe, de militante. Quelques décennies les séparent et pourtant, ils ont beaucoup en commun, dont leur désir le plus cher qui est de léguer un héritage territorial en meilleure santé. Il songe à ses petits-enfants qui font partie intégrante de ses combats. Elle pense à ses enfants qui font partie intégrante de ses luttes. Ensemble, ils évoquent les motivations personnelles qui se cachent derrière cette guerre, celle qu’ils appellent « la dernière si on la perd ».
D’une lettre à l’autre, la première datant du 8 février 2022 et la dernière du 30 avril 2023, ils font état de leurs constats, tous plus inquiétants les uns que les autres. Ils déposent, sans barrières, leurs colères, leurs prises de conscience, leurs cris du cœur, leurs préoccupations, leurs réflexions, leurs états d’âme, leurs craintes et leurs peurs. Ils dénoncent les perpétuelles injustices fondamentales, les multinationales accros à l’argent, la gestion archaïque et coloniale du secteur forestier, les abus industriels, les déroutes politiques, le patriarcat, etc. Ils proposent des voies à suivre et d’autres à éviter. Avec leur instinct de guerriers, on sent qu’ils ne renonceront pas. Ils sont investis d’une mission.
Au fil de la lecture, leur impressionnant curriculum vitae se dessine et, en matière d’implications, on comprend rapidement qu’ils possèdent de bonnes munitions pour défendre leurs positions, peu importe l’ampleur du contingent, quelles que soient la durée, l’envergure ou les proportions de la chose. Ce qui compte, d’abord et avant tout, c’est la survie de l’humanité, de ses écosystèmes, de sa biodiversité.
Avec de nombreux repères culturels et faits ayant déferlé dans l’actualité, Henri Jacob et Geneviève Béland touchent plusieurs générations de l’Abitibi-Témiscamingue qui se reconnaîtront et s’identifieront au discours qu’ils prônent. Bien que le portrait soit sombre, il en jaillit tout de même une lueur d’espoir, ce combustible qui anime la flamme militante des deux auteurs.
ACTIVITÉS PROMOTIONNELLES
La sortie du livre en librairie est prévue pour le 16 avril avec séance de dédicaces à la Galerie du livre de Val-d’Or, sous la forme d’un 5 à 7. Ce sera suivi, le 22 avril, d’une participation au balado Quand pensez-vous? D’autres activités promotionnelles sont à prévoir, l’une à Rouyn-Noranda et l’autre à Montréal. Au moment d’écrire ces lignes, les dates restent à confirmer.