C’est le 11 mars dernier, à la librairie Livresse de Rouyn-Noranda, qu’avait lieu le lancement du tout premier roman d’Isabelle Maheux. La femme de Rouyn-Noranda, qui enseigne en techniques d’éducation à l’enfance au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, est une fervente de lecture et d’écriture depuis longtemps en plus d’être amatrice incontestée de littérature jeunesse. 

À la conquête du casque d’or raconte l’histoire de Siméon pour qui le hockey est une véritable passion. Malheureusement, un accident de motoneige écourte sa saison et compromet ses chances de réaliser son rêve pour l’an prochain : faire partie de l’équipe de hockey du programme sports-études de sa future école secondaire. Sa fracture au fémur nécessite une longue réadaptation. Enfin, avec l’accord de son médecin, il se présente au camp de sélection en clopinant puisqu’il doit maintenant composer avec une jambe plus courte que l’autre. Les entraînements sur glace et hors glace lui sont pénibles. Faire preuve d’agilité avec un patin adapté n’est pas chose facile. Épaulé par sa famille et ses amis, le jeune hockeyeur fait preuve de persévérance, de détermination et de résilience pour traverser chacune des épreuves auxquelles il est confronté. D’un chapitre à l’autre, le lectorat est plongé au cœur de la tourmente vécue par Siméon lors de ce camp de recrutement. 

L’aspect particulier de cette intrigue est qu’elle s’inspire d’une histoire vécue, celle de Sacha, le plus jeune fils de l’autrice. L’accident de motoneige, le fémur fracturé, la jambe plus courte que l’autre, la réadaptation, l’adaptation difficile aux patins spécialisés, le camp de sélection, la tignasse trop longue qui déplaît à l’entraîneur… Dans tout ça, il y a un cocktail de vrai auquel se greffe la fiction. Bien sûr, avant de publier, la mère s’est assurée d’avoir le consentement du principal intéressé. « Lui, quand il a lu le livre, il trouvait que c’était bien, il trouvait que c’était correct, parce que, lui, il est capable de déterminer ce qui est à lui et ce qui n’est pas à lui. Il était à l’aise avec le roman. » D’ailleurs, en parlant du héros du roman, une anecdote cocasse vient à l’esprit de l’autrice : « C’est drôle, parce qu’au lancement, il y en a qui lui demandaient de signer le livre », raconte-t-elle en riant. 

La piqure de l’écriture d’Isabelle Maheux lui vient de l’époque où elle fait sa maîtrise, alors qu’elle a dû rédiger un livre pour enfants. Depuis, elle a continué à écrire de petites histoires, ici et là. Pour ce roman, c’est vraiment à l’hiver 2021 que l’occasion d’écrire s’est présentée. « J’avais pris un congé différé parce que Sacha allait subir une grosse opération qui allait nous demander beaucoup d’allers-retours à Sainte-Justine. » Dès le début de son congé, l’opération a été reportée en 2022 en raison de la pandémie. Comme elle avait du temps libre devant elle, À la conquête du casque d’or a pris forme. 

Par chance, elle a reçu plusieurs réponses positives de maisons d’édition. « Mais j’ai vraiment choisi les Z’ailées parce que je voulais être bien entourée pour ma première expérience. Et ç’a vraiment été magique. J’ai beaucoup appris. Je suis vraiment heureuse de mon choix. » Depuis le lancement, le roman connait un vif succès. « Le roman d’Isabelle parle de persévérance via un sujet qui attire beaucoup les jeunes lecteurs : le hockey. C’est d’abord ce qui nous a interpellés dans cette histoire. En plus, elle s’est inspirée de son fils pour écrire, ce qu’on a trouvé touchant. Isabelle a eu une très belle couverture médiatique en région, ce qui explique en partie le succès, je crois », explique Amy Lachapelle, éditrice chez Z’ailées. 

Et maintenant que l’aventure littéraire est bel et bien amorcée, l’autrice n’a pas l’intention de s’arrêter. « Je suis en train de travailler sur un autre roman qui cible les garçons qui n’aiment pas lire. » 


Auteur/trice

Originaire du Témiscamingue, Dominique Roy est enseignante au secondaire depuis 1999. Elle complète actuellement une maîtrise en éducation spécialisée en formation à distance. Sa grande passion : la langue française. Ses passe-temps préférés : lire et écrire. D’ailleurs, elle rédige des articles à la pige pour quelques journaux et magazines depuis plusieurs années en plus de conceptualiser, rédiger et réviser des ressources pédagogiques. Son premier article pour L’Indice bohémien, elle l’a écrit en octobre 2011, et cette collaboration perdure depuis tout ce temps.