Tumeurs, c’est quatre passionnés originaires de Val-d’Or, Rouyn-Noranda et Malartic. Leur style musical est un savoureux mélange de hardcore, death metal, noise et sludge. Le 29 février dernier, le groupe récemment formé enregistrait devant public son microalbum (EP) Get Cancer à la salle Le QG de Rouyn-Noranda. Voici leur histoire.
TUMEURS : LES ORIGINES
Tumeurs est composé de Gabriel Baril-Fortin à la guitare, de Sébastien Dupras à la batterie, de Carl-Éric Simard Descôteaux au noise et du chanteur Simon Turcotte. L’idée de former ce groupe a été lancée lors d’une épluchette de blé d’Inde chez Maxime Gagné (les Disques Rabat-Joie). Simon n’était pas censé y être : il devait participer à un mariage en tant que témoin. Il ne regrette cependant pas sa présence imprévue, puisque cela lui a permis d’intégrer le duo déjà existant de Sébastien et Gabriel, qui fonctionnait alors sous le nom de The Owen Hart Foundation. Carl-Éric a été invité à participer à l’enregistrement du microalbum devant public.
Interrogé sur la signification du nom choisi pour le groupe, Simon mentionne qu’il est inspiré de son quotidien, lui qui a eu cinq tumeurs dans les quatre dernières années et a dû subir d’importantes opérations. Il se surnomme lui-même l’Obélix de la radioactivité, puisque sa situation ne lui permet plus de suivre de traitements de radiothérapie. Le nom de Tumeurs n’a pas été choisi seulement pour sa sonorité, mais aussi pour son histoire.
LE CHOIX DU HARDCORE
Tumeurs, c’est avant tout un exutoire. Le style musical sombre et pesant de la musique métal permet d’aborder des sujets lourds de sens telles la santé mentale, la drogue ou la dépression. Certains textes traitent de luttes personnelles, mais le métal permet également de raconter quelques folles histoires, comme celle d’un tsunami de mélasse qui a ravagé le North End de Boston en 1919. Se faire plaisir dans la création des chansons et avoir la possibilité de s’exprimer sans censure : c’est le charme du hardcore pour Tumeurs.
Le principal projet de Tumeurs pour le moment est de faire paraître son premier microalbum. Francis C. Beaulieu, de Woodwalls Studio travaille présentement sur le matriçage (mastering) et Simon, sur la couverture de l’album avec Marc-André Larose, un artiste rouynorandien. Les membres du groupe sont également impliqués dans d’autres activités créatives.
Le premier vidéoclip, pour la pièce Pathological Liars Don’t Do Drugs, est disponible sur la page Facebook du groupe.