C’est le 22 mars dernier, au Petit Théâtre du Vieux Noranda, que s’est tenue la toute première soirée-bénéfice organisée par la Bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda. Musique, nourriture et lectures étaient à l’honneur alors que les visiteurs avaient l’occasion d’enchérir sur deux peintures de l’artiste régionale Véronique Doucet.
En tout, la Bibliothèque municipale a amassé 10 700 $ pour financer, entre autres, ses activités d’animation gratuites.
La culture à l’honneur
L’artiste peintre dont les œuvres étaient mises à l’encan a présenté ses deux créations en parlant de ses inspirations littéraires. L’un des deux tableaux, composé d’un amalgame de couleurs et de mots, est inspiré du livre Coco écrit par Antoine Charbonneau-Demers, un auteur originaire de la région.
Aussi éclatée que ce roman, la peinture a trouvé preneuse auprès de Marie José Denis, enseignante en littérature au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue. Celle-ci explique la raison de son choix : « Cette œuvre m’a plu dès que je l’ai vue, c’est comme si elle était faite pour moi. J’aime tout ce que fait Véronique, sa manière de peindre et d’utiliser les couleurs me touche. En plus, j’ai suivi Antoine dans son parcours d’étudiant et j’ai adoré son roman. »
Par la suite, les visiteurs ont pu profiter de lectures effectuées par des conteurs de la région : Martin Villemure, Guillaume Beaulieu, Nicolas Lauzon, Stéphanie Lavoie et Myriam Debonville. Tous étaient accompagnés de musique, les uns à l’accordéon et au violon par Frédéric Rivard et Léann Ménard, les autres au piano par Suzanne Blais. La dernière lecture était enrichie par le chant lyrique de Caroline Pépin.
En touche finale, les textes étaient accompagnés de bouchées conçues par les restaurants locaux.
Une opération de financement nécessaire
Ce type d’activités de financement devient nécessaire dans un Québec où la recherche de subventions devient de plus en plus difficile pour les organismes, particulièrement dans les régions éloignées.
Esther Labrie, directrice de la Bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda, explique les difficultés rencontrées lors du financement des projets : « Nous avons des subventions du ministère de la Culture et des Communications du Québec ainsi que de la Ville, mais aucune par rapport aux animations. On nous demande d’offrir des services de qualité visant l’éducation des jeunes, mais il est difficile d’aller chercher l’argent pour le faire. Nous avons des tas d’idées, mais nous ne pouvons pas toujours les mettre en pratique! »
Heureusement, grâce à la générosité des visiteurs et des partenaires présents, les activités d’animation gratuites pourront se poursuivre une année de plus à Rouyn-Noranda.
Par ailleurs, les organisateurs considèrent que la soirée aura été un grand succès : les billets ont tous été vendus et les commentaires des invités sont très positifs. D’ailleurs, plusieurs espèrent que cette première Bouchée littéraire n’était que le début d’une longue tradition.