L’IB

Avez-vous déjà remarqué comment on nomme les choses à partir d’acronymes quand on se les approprie?

L’Indice Bohémien,  je l’appelle affectueusement L’IB. Pas le Libé, le quotidien français Libération, c’est autre chose!

L’IB, comme dans :¨ Il faut que j’écrive ma prochaine chronique pour l’IB et je n’ai toujours pas de sujet!¨

Il me semble l’avoir vu naître, l’IB. Il y a une fois à La Ferme à l’occasion d’une des premières éditions du Forum-Jeunesse de l’Abitibi-Témiscamingue lors d’un atelier que j’animaiset lors duquel des jeunes risquaient l’idée d’un magazine Art et culture pour démontrer toute la potentialité de l’Abitibi-Témiscamingue. Et on connaît la suite.

Durant quelques années, j’ai entretenu un rapport professionnel avec notre périodique culturel.Devant vendre la région de l’Abitibi-Témiscamingue, j’amenais toujours quelques copies de l’IB dans des salons de l’emploi ou de l’éducation un peu partout au Québec.

Combien de fois j’ai côtoyé ce loustic arrogant qui avait préparé sa remarque assassine avant d’arriver à mon kiosque et qui claironnait: ¨Votre région c’est sûrement un désert culturel.¨

Je lui remettait un IB et j’ajoutais :¨Tenez, lisez ça!¨.

Ça ne ratait jamais.

J’en devais une à l’IB que j’alimente maintenant depuis 1 an et demi.

Je farfouille et j’y chronique sur le thème Région intelligente. Et je me suis dit qu’en cette époque dominée par le multi-plateforme, que ce serait intéressant d’accompagner chaque lecture d’une proposition de trame musicale. Sorte de médiation artistique, tiens.

Vivre sa région (et les autres aussi) par le truchement de son clavier, c’est beaucoup de bonheur et parfois disons-le, un chouia de découragement.

Mais c’est de la musique et de l’amour, tout le tour.