Pour une deuxième année consécutive, la troupe Vire-Volt de l’École de danse d’Abitibi-Ouest s’est démarquée en avril à Terrebonne — et de fort belle manière — lors de la compétition Bravissimo, qui suscite toujours autant d’intérêt.

Lors de voyages culturels, les régions éloignées comme la nôtre doivent composer avec les limites qu’impose la distance. Alors, l’investissement requis pour la participation de la troupe à une telle compétition hors frontières nécessite la mise à profit optimale de toutes les retombées didactiques positives et constructives qui résultent de cette expérience sur l’ensemble des élèves de l’École de danse. Elles sont nombreuses.

Plusieurs éléments permettent de mesurer l’importance de cet évènement dans le cœur des participantes. C’est d’abord une rencontre en un lieu de ressourcement et d’échanges. C’est surtout un spectacle de haut niveau, d’une part des écoles de danse et, d’autre part, d’artistes canadiens de la danse de niveau professionnel et semi-professionnel à l’international invités pour l’occasion à performer sur scène, au grand bénéfice des élèves de toutes les écoles de danse présentes. C’est également une formidable source d’émulation et de motivation. Les observations faites par les juges et les chorégraphes dans le cadre de la compétition seront suivies de leur mise en pratique dans un travail de perfectionnement inspiré qui se traduira dans le temps par l’acquisition de compétences profitables à toutes.

Mais l’École de danse d’Abitibi-Ouest s’illustre déjà, grâce à 23 ans d’existence sous la direction de Mme Nathalie Durocher et de la présidence de Mme Lise Trépanier. Ainsi, les filles n’étaient pas intimidées et n’avaient rien à envier aux autres troupes. À preuve, les danseuses de la troupe Vire-Volt ont remporté une 2e position dans leur catégorie pour leur chorégraphie Embrasement, inspirée des feux de forêt des débuts de la colonisation relatés par Jocelyne Saucier dans son roman Il pleuvait des oiseaux. La troupe avait d’autres numéros à présenter, dont le solo Le bruit du silence, interprété par Ariane Lavoie, qui a récolté la1re place en danse contemporaine chez les 10-12 ans. Le duo Du rêve au cauchemar de Sara-Ève Aubin et Daliane Audet a, quant à lui, décroché une 3e place en jazz chez les 13-16 ans. Trois présentations, trois prix!

Les jeunes danseuses ont bien réagi aux commentaires des juges les félicitant d’avoir remporté tant d’honneurs. De retour, elles n’ont pas tardé à partager leurs réactions, leur expérience et leur fierté avec toutes les élèves présentes et leur famille lors d’une fête soulignant leur succès.

Ces mentions et commentaires élogieux ont embrasé leurs prestations des 20 et 21 mai alors qu’elles présentaient avec enthousiasme le fruit des efforts de toute une saison de travail qui portait sur le thème du centenaire de la Ville de La Sarre, à la Salle Desjardins.

Avec Bravissimo, une fois de plus, on a pu démontrer au moyen de la danse que la discipline, la créativité et le perpétuel renouvèlement par le travail passionné trouvent leur récompense dans la reconnaissance et la joie que le dépassement de soi procure, en soi et autour de soi, pour le plaisir de tous.


Auteur/trice

Chroniqueuse autodidacte pour L'Indice bohémien et pour le Journal Le Pont de Palmarolle. Les sujets couverts touchent, entre autres, l'actualité, la lecture, le jardinage, le végétarisme, l'interprétation de l'objet patrimonial, les arts visuels, le portrait, l'amour de la nature et de la culture. Prix de l'AMECQ 2019 pour la meilleure chronique Notre région a cent ans.