En cette année d’élections municipales, voici le premier de quatre articles pour mieux comprendre le développement durable en milieu municipal.
Le développement durable (DD), plus qu’une mode passagère, est un concept en amélioration continue. Depuis plus de 10 ans, au Québec, le DD est inscrit dans une loi. Le saviez-vous?
Sanctionnée le 19 avril 2006, cette loi « établit un nouveau cadre de gestion pour tous les ministères, organismes et entreprises du gouvernement du Québec » et elle détermine aussi 16 principes « à prendre en compte par l’administration publique dans ses interventions ».
On définit le DD de la façon suivante : « Développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Le développement durable s’appuie sur une vision à long terme qui prend en compte le caractère indissociable des dimensions environnementale, sociale et économique des activités de développement. »
Plusieurs y voient une définition très large et c’est exactement l’objectif du DD : tenir compte de l’ensemble des éléments qui interagissent les uns avec les autres afin de réduire l’impact écologique des activités humaines et maximiser l’impact social positif tout en conservant une viabilité économique. Un jeu d’équilibre qui inclut parfois des dimensions éthique, de gouvernance et de culture (au sens anthropologique).
Dans sa loi, le Québec a inscrit 16 principes de développement durable. Les ministères et organismes publics doivent tenir compte de l’ensemble de ces principes dans leurs actions. L’article 6 de la loi décrit chacun de ces principes : « santé et qualité de vie », « équité et solidarité sociales », « protection de l’environnement », « efficacité économique », « participation et engagement », « accès au savoir », « subsidiarité », « partenariat et coopération intergouvernementale », « prévention », « précaution », « protection du patrimoine culturel », « préservation de la biodiversité », « respect de la capacité de support des écosystèmes », « production et consommation responsables », « pollueur payeur », « internalisation des couts ».
Le développement durable s’appuie traditionnellement sur trois piliers : le milieu social, le milieu environnemental et le milieu économique.
Remarquons que les principes de DD mentionnés plus haut sont davantage tournés vers la dimension sociale que vers la dimension écologique ou économique.
Variation sur un même thème
Le DD peut prendre différentes formes selon les secteurs d’activité, les milieux et les acteurs du développement. Ainsi, on évoque souvent l’économie circulaire, l’économie verte, l’économie collaborative, l’économie de partage, le commerce équitable, la permaculture, etc. Il y a des centaines de termes et de notions qui font référence de près ou de loin au concept et aux principes du DD. Soyons ouverts à la différence, car le DD tend à être très inclusif.
DD en milieu municipal
Le gouvernement du Québec, par son ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT), décrit la situation du DD en milieu municipal de la façon suivante : « En 2006, le gouvernement du Québec, avec l’adoption par l’Assemblée nationale de la Loi sur le développement durable, a intégré le développement durable au cœur de son action. Revoir notre façon de nous développer de manière à préserver l’environnement, favoriser l’équité sociale et l’efficience économique est crucial si nous souhaitons assurer la prospérité de notre société. »
On y indique que « les organismes municipaux et régionaux sont des acteurs indispensables pour réussir un tel projet de société ».
Qu’en pensez-vous?
Dans le prochain article de la série, j’aborderai avec vous les caractères de la municipalité durable et ses qualités.