Richard Desjardins offre une relecture bien personnelle de la bataille de la crête de Vimy, qui s’est amorcée le 9 avril 1917, lors de la Première Guerre mondiale.
Dans une chanson unique, qui n’est pas promise à un prochain album, le chanteur s’installe au piano comme un soldat se met à la table pour écrire, peut-être, sa toute dernière lettre à sa femme avant de prendre part à cette vaste opération d’assaut.
« Quelqu’un que j’connais pas avec
une rivière un moulin
avec une femme comme toi
qui chérit aussi bien
Demain j’vas l’tuer pour rien »
Mélancolique et tragique, la mélodie de « Vimy » coule comme le sang a coulé au cours de cette bataille. Il ne faut donc pas s’attendre à une célébration de cette offensive militaire.
« Les dignitaires présents à Vimy prétendront que ce fait d’armes, authentiquement canadien, nous aura définitivement affranchis du joug britannique et constitue de fait la véritable naissance de notre nation. L’idée qu’une tuerie programmée soit à l’origine d’une naissance nationale peut ne pas être partagée par tous », écrit Desjardins à propos de sa chanson.
Un coût élevé
Du côté canadien, cette intervention armée menée du 9 au 12 avril 1917 s’est traduite par plus de 10 500 morts et blessés selon les chiffres du Musée canadien de la guerre.