Nom : Sophie Ouellet
Métier : Agente de développement culturel et communautaire
Employeur : Ville de La Sarre
Études : programme, lieu, durée, stage
Microprogramme de deuxième cycle en développement culturel local et régional à l’Université Laval, majeure en communications à l’UQAM, baccalauréat avec majeure de création en multimédia interactif à l’UQAT et, avant tout ça, DEC en arts et lettres, profil cinéma au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue.
En quoi consiste ton travail : Depuis la création de ce poste en 2007, la principale tâche consiste à gérer les projets de développement culturel et de mise en valeur du patrimoine de La Sarre. En gros, ça veut dire de mettre en pratique les différents axes d’intervention de la politique culturelle lasarroise. En d’autres mots, je suis un peu le « chien de garde » de la culture, celle qui participe à l’organisation de beaucoup d’évènements sur le territoire en s’assurant que la culture y prenne place. Je contribue aussi à la mise en valeur des talents artistiques dans tous les domaines. Concrètement, j’ai participé à l’élaboration du premier circuit patrimonial de La Sarre, à l’organisation des spectacles Les jeudis sous les étoiles, à la première édition de la Triennale en métiers d’art, à l’évènement Rendez-vous sur la Principale, au Salon des loisirs et j’en passe. Je gérais également un programme de subvention pour les projets culturels initiés par les organismes de La Sarre.
Depuis janvier, je suis aussi attitrée au développement communautaire, donc au suivi de la politique familiale. De plus, en février dernier, une entente historique a été signée entre la Ville de La Sarre et la MRC d’Abitibi-Ouest pour proposer les services de notre équipe culturelle à l’élaboration de la politique culturelle de la MRC ainsi que pour planifier et développer le milieu culturel de tout le territoire. Je
serai donc appelée à élargir mes fonctions pour travailler sur l’ensemble du territoire de la MRC.
Les qualités requises pour bien faire ce métier : Deux qualités sont fondamentales : être passionné de culture et avoir la capacité de gérer plusieurs dossiers, parfois très disparates, en même temps.
Aspects les plus satisfaisants : Lorsque je sens que le projet a répondu à un besoin direct de la population. Mon principal employeur, c’est le citoyen. J’aime beaucoup quand le culturel vient en aide au communautaire. Par exemple, j’avais envie de participer à un évènement allant toucher une tranche de la population plus vulnérable. J’ai contacté des intervenants en santé mentale qui m’ont demandé d’inviter Luc Vigneault, auteur et pair-aidant, pour donner une conférence à l’occasion du colloque en santé mentale. Devant près de 400 personnes, M. Vigneault a prouvé que, dans son cas, il pouvait souffrir de schizophrénie et mener une vie normale en parlant de son vécu et de son livre Je suis une personne, pas une maladie. Après tous les commentaires élogieux reçus à la suite de cet évènement, j’ai senti que mon travail apportait vraiment du positif dans la vie des citoyens de mon milieu.
Si j’avais un conseil à donner, ce serait de s’impliquer dans ce qui nous tient à cœur. Avant même de travailler pour la Ville, je faisais du bénévolat pour différents organismes culturels, je suivais des cours de danse, je faisais partie d’un club de lecture, j’allais régulièrement voir des spectacles. C’est toute cette connaissance du milieu culturel qui m’a ouvert les portes nécessaires pour obtenir l’emploi que j’exerce aujourd’hui.