Native de l’Abitibi, Nicole Martin fabrique des bijoux depuis les années 80. À ses débuts, elle travaillait principalement le fil d’argent avec une pince ronde, puis depuis plus d’une quinzaine d’années, elle crée ses bijoux en étain. Elle vise maintenant à faire des urnes funéraires avec ce matériau.

Au fil des années, Nicole Martin a participé à plusieurs ateliers de formation à l’école de joaillerie d’Armand Brochard. Elle a aussi suivi des cours de design. « Je fais les prototypes directement sur le métal, argent, cuivre ou laiton, je les confie à un sous-traitant qui fait les moules et les coulées et qui me remet les pièces. Ensuite, je fais la finition et l’assemblage. Je m’inspire surtout de formes géométriques pour créer des œuvres aux textures variées qui reflètent délicatesse et féminité », explique la joaillière.

« Pour les urnes, c’est un peu différent. Je fais mon patron sur papier, je ne fais pas de moule. Chaque pièce est différente. Je travaille directement à partir de feuilles d’étain que je découpe, texture et polis. » Elle a commencé à faire des urnes funéraires lors du décès de sa mère, il y a 5 ans, avec l’aide de son mentor Paul Simard, à Val-David. L’été dernier, elle s’est mise à la fabrication de petites urnes souvenirs pour quelqu’un qui voudrait garder un peu de cendres à la maison. Elle compte faire de plus grosses urnes, car il semble qu’il y a une demande pour celles-ci.

« C’est toujours un plaisir de voir le produit fini, confie-t-elle. L’étain est une matière noble, le métal des rois. Il est moins dispendieux que l’argent mais aussi raffiné, plus léger et il a la particularité de ne pas s’oxyder. »

Nicole Martin est née à Senneterre en 1954 et y passe ses étés, « jusqu’à ce que les outardes passent » dit-elle. Pour elle, « CULTURAT est une belle organisation et l’Abitibi est bien plus belle depuis que ce mouvement fait partie du paysage. » \


Auteur/trice

Michèle Paquette est retraitée de l’enseignement des sciences naturelles au niveau collégial. Elle écrit dans L’Indice bohémien depuis 2013. Elle habite en Abitibi-Témiscamingue depuis 2006. Elle a vécu sur la Côte-Nord où elle s’est occupée d’environnement. Ici, elle s’intéresse tout particulièrement à la culture abitibienne.