Mais pas qu’à moi seule, quand même, non. Et pas tout à fait 300 non plus. Mais c’est le nombre arrondi de houblons pétillants qui s’est étalé devant 5 600 personnes le week-end dernier pour la 2e édition du Festibière, un festival, de bière, mais qui fait une tournée comme le Beauce Carnaval des papilles ou encore comme les Rolling Stones du party microbrassé.

Je pourrais peut-être parler d’une grand-messe dans l’édition de l’an prochain ? Avec toujours plus de fidèles qui viennent entendre la bonne nouvelle des brasseurs toujours plus nombreux, je crois qu’on pourrait se le permettre. La première année m’a amenée en Gaspésie, quatre mètres à côté des Basses-Laurentides, et, pour cette seconde édition, avec deux pas de plus, je pratiquais mon anglais en Ontario. Ça tombe bien, j’ai tendance à pratiquer la langue de Shakespeare après un verre ou deux, l’adon vous !

Pour le temps frais aussi j’exagère. (Ça commence à faire de moi une piètre reporter, je n’aurai peut-être plus jamais de contrat d’écriture pour L’Indice bohémien.) Certes, la petite blouse, le jacket, la froc, bref, le coupe-vent était de mise pour ne pas geler comme des bocks givrés. Cependant, toujours en comparaison avec l’an passé, la presqu’île du lac Osisko se prenait pour un presque Club Med. OK, le vendredi. Jeudi, c’était le mois d’octobre et samedi, le Saule inconsolable d’Isabelle Boulay. QU’IMPORTE ! Il y avait du Club Med : sortez la Corona !!!!

Cette bière estivale populaire n’était peut-être pas là, mais ce qu’on nous proposait n’avait pas besoin d’être pimpé à la limette. Attention, je n’ai rien contre la Corona, mais donnez-moi le choix entre le Mexique capitalisé ou l’expérience de l’Ulrick du Prospecteur, vieillie 10 000 pieds sous terre, et la cerveza con limetta n’a pas beaucoup de chanças.

Ma IPA préférée était là (Allô Castor !). J’ai découvert plus de bières noires que les caractères maximum de cet article me permettent de nommer, mais « wink-wink » le Trèfle Noir pour tes IPAs de LUXE !

Gibbs et ses snacks m’ont aussi décomplexé de mon amour des pogos. Le BBQ Shop m’a fait oublier mon essai au végétarisme avec sa poutine au porc effiloché… J’ai ingéré assez de calories pour survivre deux mois. Mia-me.

Des découvertes pour vous chatouiller les papilles pendant que d’autres s’occupent de vos tympans avec de la musique. Et de la bonne. C’est le FME qui s’occupait des amuse-gueules auditifs (des amuse-oreilles ?) et nous proposait trois noms à retenir le week-end dernier : les rockstars bohèmes Dylan Perron et Élixir de Gumbo, l’enthousiaste Socalled et son band coloré et le très groovy Pierre Kwenders comme dernier invité. C’était tellement exotique, même le C.A. du Festibière ne savait pas à quoi s’attendre. TSÉ ! Ça fait partie de la promesse de découverte, une gorgée à la fois. On boit peut-être moins, mais on boit mieux.

Ils viennent de se mettre la barre haute. Le seul point négatif : leurs verres meurtriers qui cassent juste à se faire regarder. On ne tchinera juste pas avec ceux-là l’an prochain. 😉  \


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