Reconnu par le ministère de l’Environnement en 1995, le Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue (CREAT) célèbre ses 20 ans cette année. L’organisme s’efforce de travailler en partenariat avec les acteurs du territoire afin de protéger l’environnement et de promouvoir le développement durable.
Le CREAT est fier de ses réalisations et des défis qu’il a su relever au fil des ans. Mentionnons, entre autres, la médiation avec le BAPE pour l’agrandissement du lieu d’enfouissement technique de la MRC de la Vallée-de-l’Or, la campagne d’envoi de cartes postales pour la restauration de l’ancien parc à résidus miniers Aldermac, en collaboration avec l’artiste Véronique Doucet, la restauration des berges au Témiscamingue avec plusieurs partenaires, ainsi que l’accompagnement de la municipalité de Taschereau dans la réalisation de son Plan d’action d’aménagement de quartier durable.
Le CREAT mène actuellement plusieurs projets. Les MRC de la région révisent en ce moment leurs politiques de gestion des déchets et le CREAT agit comme commentateur dans le dossier, en plus de soutenir le compostage dans les écoles et d’encourager les chasseurs à éliminer les dépotoirs sauvages de notre territoire. De plus, l’organisme prépare actuellement la mise en œuvre de son nouveau projet, Éco-conduite, qui fera la promotion de la réduction des gaz à effet de serre en incitant les conducteurs à adopter des comportements qui améliorent l’efficacité énergétique des véhicules. Le projet débutera cet hiver.
Les CRE de partout au Québec misent sur la collaboration avec différents partenaires et adoptent une « philosophie des solutions » afin d’obtenir des résultats. Chaque région ayant ses particularités, le CREAT collabore régulièrement avec les partenaires des mondes minier et forestier, ainsi que différents ministères puisque le territoire est grandement constitué de terres publiques. C’est auprès du secteur minier que l’organisme est le plus actif depuis plusieurs années. Il a d’ailleurs participé à toutes les consultations et à de nombreux événements sur le sujet. Soulignons que le CREAT a la responsabilité du comité mines au sein du Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement au Québec.
Bien que financé par le ministère de l’Environnement (contrairement à la majorité des groupes écologistes militants qui n’obtiennent aucun financement public pour leur fonctionnement), le CREAT conserve, selon sa directrice, une liberté critique : « Quand des projets de loi sont déposés, nous rédigeons des mémoires et participons aux audiences. Nous pouvons dénoncer ce qui mérite de l’être. Grâce au regroupement des CRE, nous partageons nos analyses. C’est une force d’être en réseau. »
Mme Cornille ajoute que le défi du Conseil régional pour les prochaines années est d’être mieux reconnu, autant par les partenaires que la population. « Nous souhaitons favoriser le dialogue, être entendus pour nos idées et, ultimement, protéger l’environnement. » \