« Venez au Camp-École Chicobi, là où les sciences naturelles sont des jeux d’enfants », s’est exprimée Marion Séguy, directrice du lieu. Tel pourrait être le leitmotiv qui résume les activités familiales ou pour adultes aussi bien que les camps pour jeunes qui se tiendront cette année au Camp-École Chicobi, situé près de Guyenne, en Abitibi.

L’organisme offre plusieurs activités qui permettront aux curieux et amateurs de sciences de partir à la découverte des habitants de la forêt boréale, des plans d’eau ou des milieux semi-aquatiques. Au cours de l’année, des maillons différents de la chaîne alimentaire seront abordés. Les ateliers sont faits dans la bonne humeur en appliquant les méthodes de vulgarisation scientifique. Pour satisfaire sa curiosité, le participant peut choisir parmi plusieurs activités. Par exemple, le dimanche 12 avril, on découvre l’érable de Chicobi où, en plus de déguster de la tire d’érable, on pourra découvrir les sons des espèces de la forêt boréale par un quiz animé.

En ce qui concerne les camps d’été appelés Stages en sciences naturelles, ils sont destinés aux jeunes de 5 à 13 ans. Ils observent la nature en utilisant la méthode scientifique, c’est-à-dire en utilisant des binoculaires, des jumelles, des filets… Ils étudient différents groupes d’animaux ou de végétaux en appliquant les méthodes d’étude propres à ces groupes. Par exemple, en ornithologie, ils apprendront à identifier les oiseaux, à les observer avec des jumelles, mais aussi à compiler les données. De plus, le programme propose des excursions et des jeux. Les différentes activités de la Zone branchée incluent aussi la botanique, la mammalogie, la limnologie et l’entomologie.

La mission du Camp-École Chicobi, telle que la définit Marion Séguy, est de « connaître, faire connaître et mettre en valeur le patrimoine naturel régional ». Le Camp-École Chicobi origine des années 50, alors que l’abbé André Asselin organisait des stages en saison estivale. Depuis lors, outre des activités pédagogiques, le Camp-École a également vu sa mission « connaître » développée par des inventaires écologiques. En 1983, le Camp reçoit le prix Naturas du ministère de l’Environnement. En 2011, le lieutenant-gouverneur Pierre Duchesne remet une médaille au chanoine André Asselin.

Comment mieux résumer l’expérience des enfants qu’en citant ce témoignage d’Ariane Ouellet, une ancienne participante des camps d’été : « Après ma 5e et 6e année, j’ai eu la chance de participer à deux reprises aux camps d’été de Chicobi, à l’époque où Daniel Desjardins en était le directeur. J’y ai appris beaucoup de choses passionnantes dont je me souviens encore et mon rapport à la nature abitibienne en a été transformé. Elle est devenue une amie! J’ai hâte que mes enfants puissent y aller à leur tour. »


Auteur/trice

Michèle Paquette est retraitée de l’enseignement des sciences naturelles au niveau collégial. Elle écrit dans L’Indice bohémien depuis 2013. Elle habite en Abitibi-Témiscamingue depuis 2006. Elle a vécu sur la Côte-Nord où elle s’est occupée d’environnement. Ici, elle s’intéresse tout particulièrement à la culture abitibienne.