Renforcer les liens intergénérationnels, tel est l’objectif principal que se sont donné les participants et participantes autochtones de toutes générations, lors d’une journée spéciale organisée par le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or. L’activité a eu lieu à l’ancien camp scout au lac Lemoyne, le 6 août dernier.

Les jeunes ont d’abord appris comment préparer et cuire sur le feu des mets traditionnels comme la bannique, l’outarde, le castor, le cœur d’orignal et l’esturgeon. Des kokooms (ainées) ont partagé leurs connaissances avec les jeunes avides d’apprendre. En plus de la cuisine, certains ont participé à un atelier portant sur la gomme d’épinette. Cette dernière peut servir de sirop traditionnel pour guérir des plaies ou simplement de gomme à mâcher. Les aiguilles d’épinette peuvent également être utilisées pour faire du sirop.

Après avoir coupé eux-mêmes le bois, les jeunes de 10 à 12 ans ont fabriqué une sorte de tipi alors que les petits de 5-6 ans ont réalisé une activité de création, où ils confectionnaient un mini-tipi avec des cônes de crème glacée, qu’ils ont pu déguster par la suite. Les enfants ont reçu en même temps un enseignement sur l’utilité du tipi.

Pour compléter la sortie en beauté, les jeunes ont aussi eu l’occasion d’améliorer leur apprentissage du canot et du kayak avec une séance pratique sur le lac, et des activités non-traditionnelles de collaboration leur ont également été proposées. « Le but d’une journée comme celle-là est de transmettre la culture, de maintenir les liens entre les générations et d’offrir des moments de repos. L’objectif de ces activités est d’offrir des enseignements aux participants »,  explique Mélanie Bowen, une des participantes.

La journée traditionnelle autochtone fait partie d’une semaine de ressourcement et regroupait environ 50 personnes provenant surtout de Val-d’Or.


Auteur/trice

Michèle Paquette est retraitée de l’enseignement des sciences naturelles au niveau collégial. Elle écrit dans L’Indice bohémien depuis 2013. Elle habite en Abitibi-Témiscamingue depuis 2006. Elle a vécu sur la Côte-Nord où elle s’est occupée d’environnement. Ici, elle s’intéresse tout particulièrement à la culture abitibienne.