Le Vieux Palais comme un musée
Le Vieux Palais d’Amos emboîte le pas aux festivités entourant le 100e de la ville et propose aux visiteurs pas moins de cinq expositions pour la saison estivale. Entre les dessins de Louisa Nicol, les peintures de Raoul Duguay, Philippe Mayer ou Christine Viens, la Société des arts Harricana a, quant à elle, un projet collectif qui sort un peu de l’ordinaire : aux avirons d’Amos!
Louisa Nicol, Rétrospective
Dans une salle du rez-de-chaussée, une sélection de dessins de l’artiste de Palmarolle donne un bref aperçu de sa production en portrait et modèle vivant, depuis la fin des années 60 jusqu’à une série plus contemporaine. Grands et petits formats se côtoient, parmi lesquels quelques grands dessins au crayon de couleur sur papier kraft qui ont fait la renommée de Louisa Nicol. Si la quantité des œuvres présentée est petite, les œuvres, elles, sont majestueuses.
Raoul Duguay
Les amateurs de l’époque psychédélique seront ravis de découvrir les tableaux du chanteur de La Bitt à Tibi, qui n’hésite pas à jouer des effets optiques de superposition et de juxtaposition, de couleurs vives ou métalliques, que l’œil a du mal à observer. Une thématique végétale ou florale unit le tout, dans une joyeuse cacophonie.
Philippe Mayer, Voie des fondations
Originaire d’Amos mais moins connu en région que les artistes précédents, Philippe Mayer propose des tableaux inspirés de photos d’archives des tous débuts de la ville d’Amos. Le thème principal est la rivière Harricana, avec des scènes de bateau ou de flottaison du bois. Mayer possède une technique admirable qui confère à ses œuvres une lumière mystérieuse et un grand pouvoir évocateur. Une découverte qui vaut le déplacement.
De son côté, la peintre Christine Viens a tenté l’expérience de réaliser les œuvres de Boychuck telles que décrites dans le roman de Jocelyne Saucier Il pleuvait des oiseaux. Elle présente un monde obscur et cauchemardesque bien fidèle à l’univers du roman.
Enfin, la dernière exposition est un collectif de la Société des arts Harricana et présente des œuvres réalisées sur des avirons. Peintures, sculptures, assemblages, collages, les artistes ont laissé libre cours à leur imagination tout en s’inspirant de l’histoire de la rivière Harricana pour orner rames, pagaies ou avirons pour en faire des œuvres. La formule est rafraîchissante et termine le parcours de belle façon.