Rencontrée à la Galerie-Boutique les Chercheurs d’Arts, où logent son atelier et ses créations, Édith Brisebois raconte avec passion son parcours dans l’univers de la fourrure réinventée. Depuis le Gala mode Kiwanis de septembre dernier, Créations InÉdith a le vent dans les voiles.


Tout a commencé par un retour en région. Après huit ans d’études à temps plein dans le domaine des arts et de la mode dans la métropole, Édith Brisebois est revenue en région pour démarrer sa propre entreprise. La créatrice, qui s’est exilée le jour de ses 19 ans, s’est enthousiasmée du dynamisme culturel de la Vallée-de-l’Or, lors d’un séjour Place aux jeunes. L’entreprise Créations InÉdith de Val-d’Or en est à sa troisième année d’existence. Pour cette femme créative, un rêve se réalise, celui d’avoir une boutique partagée avec 14 autres artistes, où elle apprécie l’aspect communal qui s’est développé. En mai dernier, lors du 32e gala de l’entreprise de la Chambre de commerce de Val-d’Or, Créations InÉdith a été reconnue pour ses produits spécialisés, son audace et sa contribution à l’achat local.


Les créations d’Édith Brisebois sont originales, funky et colorées et sont faites de fourrures recyclées à 95 %. «Les vêtements en fourrure, ce n’est plus les vieux manteaux quétaines», précise l’artiste en riant. En effet, la fourrure se teint, se recycle, se rase, on peut y faire des impressions léopard et laisser place à la fantaisie. «C’est fou tout ce qu’on peut faire avec la fourrure, il n’y pas de limite!», s’enthousiasme la créatrice. La designer mentionne que la fourrure canadienne est beaucoup plus éthique qu’elle l’était lors des dernières décennies puisque les animaux ne sont plus tués que pour leur fourrure. «La fourrure c’est bon jusqu’à 100 ans. Il n’y a rien de plus chaud. C’est recyclable, renouvelable et c’est biodégradable», explique-t-elle.


Les clients ont rapidement été conquis par les conceptions d’Édith Brisebois. Elle indique que les gens sont fiers en région et qu’ils apprécient les créations uniques. Ses colliers, ses bagues et ses porte-clefs sont particulièrement prisés par sa clientèle. La designer habille les hommes, les femmes et les enfants, peu importent leurs tailles et silhouettes.

Une percée québécoise


Le 29 septembre dernier, lors d’un défilé du Gala mode Kiwanis, Édith Brisebois partageait la scène avec le couturier Cluc. «Partager les planches avec Cluc c’est trippant, j’y repense et j’ai encore les frissons», témoigne l’artiste. Elle admire le style éclectique et osé du couturier. Lors de cet événement, elle a été découverte par l’agence de stylistes Les Effrontés. Les stylistes sont tombés sous le charme des œuvres d’Édith Brisebois. Créations InÉdith a maintenant un point de vente à Montréal. Ses colliers de fourrure se retrouvent également à l’Hôtel de glace à Québec par l’entremise de Fourrures Grenier de Barraute. Cette année, Édith Brisebois brigue le prix Développement des marchés – exportation du Gala de l’entreprise de la Chambre de commerce de Val-d’Or.

Les mordus de Créations InÉdith seront heureux d’apprendre qu’Édith Brisebois prépare une nouvelle collection de bijoux en velours et fourrure. 


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