Il y a 30 ans, la Ville d’Amos pouvait se targuer d’avoir une salle de spectacle unique en Amérique du Nord. Ce qui la caractérisait, c’était sa capacité de passer, en 20 minutes, d’une salle de 650 sièges à l’italienne à une salle à usages multiples.

Après bien des années et plusieurs honneurs dont deux Félix, une dizaine de nominations au Gala de l’ADISQ et plusieurs prix remportés dans le domaine culturel, le Théâtre des Eskers a maintenant besoin de se refaire une beauté.

Sans l’aide gouvernementale, ce projet estimé à plus de 3 M $ était difficilement envisageable. Le 15 mars dernier, le ministre responsable de l’Abitibi-Témiscamingue, monsieur Pierre Corbeil, au nom de la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, madame Christine St-Pierre, annonçait l’engagement du gouvernement à défrayer 50 pour cent de la facture, soit 1 516 900 $. Cet accord de principe permet à la Ville d’Amos de réaliser les études préalables à ce projet de mise aux normes.

Minimiser les inconvénients de la fermeture

Il s’agit d’une première étape dans un processus qui devrait mener à la réalisation des travaux en  janvier 2013, ce qui permettra de mettre à jour le système hydraulique, changer les sièges et rénover le foyer, les loges et les toilettes, sans toutefois changer la vocation des lieux.  Selon les représentants de la Ville, il est trop tôt pour donner des indications quant à la durée des travaux qui forceront pour un certain temps la fermeture complète de la salle de spectacle. On nous assure que toutes les options seront envisagées pour minimiser les inconvénients reliés à ce chantier.

Pour Mario Brunet, un citoyen qui est abonné au Théâtre des Eskers depuis près de 20 ans, il est important que la Ville explore différentes avenues pour offrir des spectacles durant la fermeture de la salle. « Ça va faire du bien de rénover le foyer et de changer les sièges qui étaient trop étroits.  Il faut aussi que l’on trouve le moyen d’offrir quelques spectacles durant l’hiver 2013. Que ce soit à l’Agora de la polyvalente de la Forêt ou ailleurs, il faut trouver une solution et faire venir des artistes de différents domaines, même s’ils ne sont pas les plus connus, ou encore en profiter pour entendre des artistes locaux. L’hiver, c’est plate sans spectacles. »


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