Cette année, l’ONF et le journal Le Devoir se sont associés au projet photographique 24 poses féministes afin de souligner, à leur manière, la Journée internationale de la femme. Six jeunes artistes offraient alors leur interprétation du féminisme d’aujourd’hui. Parmi elles se trouvait Myriam Jacob-Allard, artiste multidisciplinaire originaire de Rouyn-Noranda.

Myriam Jacob-Allard a été choisie pour sa vision de la femme québécoise et sa recherche de modèles féminins forts, principalement dans l’univers de la culture macho-country, perpétuée dans ses œuvres, que ce soit en vidéo, installation ou performance.

Dans le cadre de ce projet, la jeune artiste a dû illustrer, comme ses cinq comparses, une liste de 24 mots évocateurs en une fin de semaine seulement. Les photographies de Myriam sont simples, empreintes d’amour pour le fait féminin et d’humour, mais surtout revendicatrices. Elle y dénonce notamment l’utilisation de la femme dans la pornographie et le traitement réservé aux femmes qui se faisaient avorter à une certaine époque dans une illustration du mot « salope ». Elle y fait référence à un manifeste signé en 1971 par 343 femmes ayant subi un avortement.

L’exercice, lancé par la photographe Caroline Hayeur, avait pour but de voir comment les jeunes féministes se perçoivent alors que le sexisme et l’hypersexualisation sont souvent banalisés par les médias traditionnels et les médias sociaux. \


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