Beatport (2011)
Avec ce quatrième EP en l’espace de deux ans sous le pseudonyme de Skrillex, le jeune Américain Sonny Moore prouve une fois encore qu’il est digne de figurer au sommet du dubstep. En font foi les trois prix qu’il a reçus – Meilleur album électronique, Meilleure pièce dance et Meilleur remix – au plus récent gala des Grammys et son titre d’artiste électronique de 2011 décerné par MTV. Sa virtuosité à agencer les wobbles les plus gras qui soient aux distorsions les plus démentielles et à des rythmes délicieusement déconstruits apparaît à nouveau dans Bangarang, une galette de sept titres. Skrillex se permet même une collaboration tout à fait inattendue avec les membres restants des Doors (Breakin’ a sweat). Si vous êtes nouveau dans le dubstep ou un fan fini de Skrillex, cet album saura vous combler. Les amateurs du genre risquent par contre de rester sur leur faim. Certes, l’album est impeccable dans son genre. Mais si on le compare aux autres opus de Skrillex, il ne se démarque pas par son originalité. La formule commence à se faire sentir, et c’est un peu dommage. Moore saura-t-il s’affranchir de lui-même dans son premier véritable album, promis pour 2012? En attendant, il recommande lui-même aux curieux de pirater ses albums, histoire de se faire connaître du plus grand nombre. Si vous préférez demeurer honnête, tous ses albums sont disponibles pour écoute sur son site.
3,4/5
