Quinze ans après l’adoption de sa dernière politique culturelle, la MRC de Témiscamingue a entrepris un vaste chantier de réflexion sur l’état et le développement de son milieu artistique et culturel. Ces travaux touchent à leur fin, ce qui devrait donner une nouvelle impulsion au développement culturel de ce territoire marqué par une inspirante vitalité depuis quelques années.
Une politique culturelle sert à dresser un bilan du territoire culturel, formuler des axes d’interventions et des objectifs pour enfin aboutir à un plan d’action. Renouveler la politique culturelle était un des mandats de l’agente de développement culturel à la création, en 2009, de ce poste qu’occupe aujourd’hui Véronic Beaulé à la MRC. « Nous avons consulté les municipalités, les organismes et les artistes, et une consultation publique a eu lieu en novembre 2010. Ça nous a permis de nous recadrer et de nourrir la réflexion pour orienter la nouvelle politique. »
Les secteurs d’activités culturelles couverts par la politique vont des arts de la scène à la communication, en passant par les arts visuels et médiatiques, les lettres, la diffusion, le patrimoine et l’histoire et même la culture en milieu scolaire. Déjà, quelques axes d’intervention sont sur papier, notamment mettre en valeur l’art, la culture et le patrimoine témiscamien; rendre accessibles tous les secteurs culturels à toutes les générations dans l’ensemble du territoire; valoriser la participation au sein du milieu culturel, etc.
Pas de politique, pas de subvention!
Une telle politique est particulièrement bénéfique dans les régions éloignées comme ici. Elle permet d’aller chercher l’argent nécessaire à l’innovation, l’entretien et le développement de projets culturels, notamment par le biais d’ententes avec le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. Parmi les projets soutenus – et la liste est longue -, on retrouve la pièce Les Fantômes du cimetière, le film Le Pont du Nord-Est de Sylvain Marcotte, la murale de Francine Marcotte et Carole Kruger, sur le barrage à Laniel le projet Trappe, etc. Ce sont les organismes qui soumettent les projets en vue de recevoir l’aide nécessaire pour les développer. L’école d’art d’été de la Salle Augustin-Chénier en est un bon exemple. « Un projet qui naît du milieu a beaucoup plus de chances de survivre que si c’est nous qui cherchons des gens pour les chapeauter », explique Véronic Beaulé.
Le lancement de la nouvelle politique ainsi qu’une journée de consultation auront lieu le samedi 26 novembre prochain. Toute la population est chaudement invitée à venir y assister. Le lieu et l’heure restent à confirmer.
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