Patrick Bernèche et Christian Leduc donnent une suite à leur premier recueil de photos paru en 2009, LEDBER 1 à 104, qui comprenait les premiers d’une série d’échanges de clichés hebdomadaires. Place aux LEDBER 105 à 209.
Un LEDBER (pour LEDuc et BERnèche), c’est une photo que les deux photographes proposent à leur collègue à tour de rôle, chaque semaine depuis 2006. LEDBER c’est aussi un duo à vocation artistique avouée, tandis son alter ego les Cyclopes a pour comme mission d’offrir des services en photographie sur mesure. Ce second tome – tout comme son prédécesseur – regroupe 104 semaines de recherche, 104 photos uniques, deux années de création. Au moment d’écrire ces lignes, ils en étaient à la 267e semaine du projet, qui se veut sans fin. Le tome trois grandit déjà.
La stimulation des contraintes
Règle numéro un du LEDBER: que ce soit de la photographie, numérique ou sur pellicule. Règle numéro deux : que le cliché participant soit produit et remis avant mardi minuit et ce, à tour de rôle. Sans faute. Et ils aiment toucher le papier, prendre la photo dans leurs mains, partager cet instant privilégié avec les autres. Mettre leurs doigts sur l’image – geste généralement interdit –, vivre l’instant unique du cliché.
« C’est un projet qui nous tient à cœur pour la liberté qu’il nous offre et aussi pour la discipline qu’il nous demande », expliquent les deux acolytes de Ledber. Souvent les projets artistique sont établis sur une courte période et après on passe à un autre projet; celui-ci a cette qualité de nous transporter dans le temps. »
Selon eux, la différence entre les deux tomes, mis à part le passage du temps, est leur évolution en temps que photographe. Leur regard sur la vie, leur style créatif, et les images choisies évoluent au rythme des saisons, de leurs humeurs, des contrats et des surprises qui s’offrent à leurs yeux. Bernèche et Leduc adaptent leur art à leur conception du monde, à leur région et à son territoire, à leur milieu de vie. Voila ce qui règle leur univers, et qui a fait évoluer et prendre de la maturité au projet, un parcours fantastique qui va de Radisson jusqu’au Mexique. Leur passion se lit dans leurs yeux, se goûte dans leurs mots, et se boit dans leurs œuvres.