C’est maintenant sous le nom d’Espace Court, qui installe pendant trois jours son écran au Cabaret de la dernière chance, qu’une sélection de courts métrages est proposée aux cinéphiles.

 

 

Si le défunt Espace Vidéo cède le pas à cette nouvelle appellation – de nouveaux supports technologiques se sont ajoutés à celui de la vidéo – cet événement demeure fidèle à lui-même avec son programme relevé de courts métrages. « Certains de ces films sont disjonctés comme jamais », de dire Louis Dallaire en conférence de presse. L’Espace Court offre aussi cette année un volet création qui va tenir en haleine créateurs et spectateurs.

Les quatre blocs du vendredi et du samedi proposent 25 courts métrages en provenance d’une dizaine de pays. Carol Courchesne, le responsable de l’événement, parle d’une programmation éclatée, qui comporte beaucoup plus de fiction que les éditions précédentes.

Un sujet loin d’être mineur
Dans ce menu éclectique à souhait, on retrouve un documentaire tourné ici, Et puis on s’habitue, de Sophie Dupuis, une jeune cinéaste originaire de Val-d’Or, qui s’intéresse aux accidents dans les mines et qui jette un regard sur la passion des mineurs pour leur dangereux métier. Cette production tombe pile, alors que le dénouement du dramatique accident survenu au Chili a retenu l’attention du monde entier et que notre région connaît un boom minier spectaculaire.

Entre l’épinette et la licorne
Le deuxième bloc du samedi se termine par la présentation de Entre l’épinette et la licorne : l’Abitibi-Témiscamingue, grandeur culture, un court métrage qui a lancé officiellement l’événement AT@MTL, le 14 octobre dernier à Montréal, et qui porte la signature très actuelle de Dominic Leclerc. Par la voix de ceux et celles qui exercent ici leur métier d’artiste, il est question de création, d’identité et de territoire, autant d’ingrédients qui façonnent la pratique artistique professionnelle telle que vécue ici.

Branle-bas de création
Une nouveauté apparaît au programme de l’Espace Court : le Cabaret Kino, où l’on verra six réalisateurs de Montréal être jumelés à six réalisateurs de la région, ayant pour mission de créer 12 courts métrages en 72 heures. Dans le même esprit, il faut retenir le Laboratoire cinématographique de l’UQAT, qui lance aux étudiants inscrits au programme de création et nouveaux médias le défi de scénariser et réaliser, en 48 heures, un court métrage, sous la supervision de professionnels du milieu cinématographique. Tous les films de ce volet création feront l’objet d’une projection devant public le dimanche soir.

Lequel parmi les 19 films qui y sont éligibles méritera le Prix Télé-Québec ? Les paris sont ouverts…



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