Si depuis 1964, le Conservatoire de musique de Val-d’Or offre une formation musicale de haut niveau aux gens de la région, nul établissement ne dispense de cours de théâtre de haut niveau. Cette situation pourrait changer à moyen terme : le centre de formation valdorien compte bien convaincre le ministère de l’Éducation – et les intervenants régionaux – de l’importance de développer l’offre de formation en art dramatique en Abitibi-Témiscamingue.
Le Conservatoire de musique de Val-d’Or, un des sept établissements du genre au Québec, permet aux élèves d’apprendre à maîtriser leur instrument favori. Sous le même toit, on retrouve une cinquantaine d’étudiants du niveau primaire jusqu’au niveau universitaire, ce qui est unique en Amérique du Nord. Il s’agit aussi du seul établissement en Abitibi-Témiscamingue qui est autorisé par le gouvernement du Québec à offrir la formation menant au diplôme d’études collégial (DEC) en musique.
Mais voilà qu’un autre projet est sur la table. Monsieur Jean St-Jules, directeur du Conservatoire, rêve que son institution devienne le Conservatoire de musique et d’art dramatique de Val-d’Or, appellation réservée aux établissements de Montréal et de Québec. « Comme il n’est pas interdit de rêver, nous pouvons imaginer sa réalisation dans un horizon de cinq à dix ans ».
Répondre aux besoins des gens d’ici
Une étude de marché menée par des étudiants à la maîtrise en conception et gestion de projets de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue avait pour mandat de vérifier la recevabilité d’un tel projet ainsi que sa faisabilité. « Bien que le but ultime soit la venue d’un programme collégial en art dramatique, je voulais aussi vérifier d’autres axes de développements possibles » souligne monsieur St-Jules. « Que ce soit l’intérêt pour la formation continue, la possibilité d’offrir des cours de perfectionnement aux enseignants en arts dramatique de la région ou encore la préparation aux auditions d’entrée dans les écoles de théâtre, l’étude nous a prouvé qu’il y a un réel besoin ressenti par les intervenants ».
Une première expérience sera possiblement tentée pendant la prochaine année scolaire. En effet, l’espace d’une dizaine de fins de semaine, il pourrait être possible de s’inscrire à différentes formations offertes par des artistes réputés. Comme l’autorisation du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport viendra seulement si les conditions de réussite sont rassemblées, il reste maintenant à la clientèle à se manifester et au milieu culturel à démontrer qu’il appuie cette initiative.