Du 23 au 26 juillet prochain à Val-d’Or, le FRIMAT célèbre en grand son 10e anniversaire. Le volet Vitrine mettra à l’avant-plan des artistes émergents de l’Abitibi-Témiscamingue : Nanochrome, Nique à feu, Mustapio’s Magical Murder Music, Docteur V, Break Something et Apexis. Intensité et décibels sont au programme. En plus des incontournables Louis-Jean Cormier et Misteur Valaire, ce sera l’occasion de revoir et entendre des « anciens » du FRIMAT, revenus dans le coin spécialement pour célébrer. L’émergence propulse parfois bien haut.

Plusieurs artistes de chez nous prennent aussi leur envol sur la scène musicale québécoise et canadienne grâce au tremplin que le FRIMAT a été pour eux. En guise de cadeau d’anniversaire, voici quelques vibrants témoignages, venus du fond du cœur…

Marc-Antoine Larche, auteur-compositeur-interprète

Été 2004. Je travaille dans une usine. C’est ma job étudiante. Il y a un concours de chansons à Val-d’Or. Je m’inscris. J’envoie les trois chansons sur lesquelles je gosse depuis un bout. Un samedi après-midi. Une tente blanche. Des festivaliers. Un vent de nouveauté dans le paysage culturel de Val-d’Or. Je chante mes trois chansons. Des gens dansent sur mes chansons qui ne sont pas nécessairement dansantes. Le soir, on me donne deux prix. Peu de temps après, je retourne à Montréal poursuivre mes études. On m’a souvent dit non dans mon parcours artistique mais cet été-là, le FRIMAT m’a dit oui. Il m’a dit de continuer de « gosser » des chansons et de les chanter. Il y aura toujours des gens qui seront touchés. Merci pour la tape dans le dos! Bonne 10e édition!

Michèle O.

C’était l’été 2007 et on allait participer au concours de la relève du FRIMAT avec la bande du Alek Trick Voodoo Clan. Je me souviens avoir refusé quelques fois l’offre des organisateurs de participer à la catégorie « solo » avec mon « bébé-projet » de tounes en français… jusqu’à ce qu’ils réussissent à me convaincre. Il s’agit-là du premier gros « MERCI!! » que j’aurais à leur crier à pleins poumons. Beaucoup de choses ont commencé là pour moi.

 

Le FRIMAT représente ma première bourse (prix pour la qualité des textes par Télé-Québec) et tant d’autres pour Alek Trick Voodoo Clan qui a tout raflé cette année-là. Puis, l’année suivante, j’ai eu ma première tournée grâce au FRIMAT (Val-d’Or, Senneterre, Malartic. C’était génial!), ma première énorme foule quand ils ont fait ouvrir Michèle O. pour les Cowboys Fringants, mon premier FME puisqu’Alek Trick Voodoo Clan y avait gagné une place, puis plus tard une exceptionnelle tournée des maisons de la culture avec des amis chers (Chantal Archambault et Justin St-Pierre) où nous représentions fièrement le FRIMAT tout autour du grand Montréal. Concrètement, c’est déjà énorme, mais le plus important reste le dévouement et l’amour de ces gens-là pour mon projet, ma musique, ma bande. Le support et les tapes dans le dos incessantes sont encore là, 7 ans plus tard. C’est inestimable et rare dans la vie d’un band, ce genre d’amour.

 

 Pour moi, le FRIMAT restera toujours synonyme du moment exact où mon « bébé-projet » est devenu « Michèle O. »

Le Carabine

Pour Le Carabine, le FRIMAT a été le point de départ, le coup de pied au derrière qui nous a fait adopter à la presse ce nom dépourvu de sens, juste à temps pour l’inscription au concours de la relève 2009. Le sens, on l’a pourtant trouvé à 3 reprises sur les scènes du FRIMAT. Une expérience d’autant plus enrichissante que l’on s’est promis d’y retourner, un beau jour, avec du matériel solide en main.


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