Fort du succès de ses deux premières éditions, le Festival des Langues Sales revient pour une 3e année, du 25 au 27 février, à La Sarre. Les personnes qui assisteront à cet événement, qui se déroule au Théâtre de poche et au Bistro La Maîtresse, pourront voir un beau mélange d’artistes de la région et d’ailleurs.
« Depuis les débuts du festival, raconte Samuel Doré, un des instigateurs de l’événement, lorsque des artistes d’ici se produisent lors de nos soirées, ils attirent beaucoup de gens d’ailleurs en région, que ce soient des collègues ou des amis. Ils font des spectacles de qualité et ont besoin de tribunes pour se produire davantage. Avec le festival, on se permet de le faire, car notre but premier, c’est de mettre en valeur la tradition orale, un objectif très large qui permet de toucher à plusieurs types d’art. »
Une programmation d’ici
Parmi les artistes de la région, Sonia Cotten (poésie) et Marie-Hélène Massy-Émond (piano, violoncelle et voix) mettront à profit leurs talents lors d’un spectacle commun. Toujours en chanson, Barnabé Pomerleau, de Noranda, fera la première partie du chanteur Jamil. Le chanteur originaire de Rapide-Danseur, Sébastien Greffard, viendra partager en exclusivité ses nouvelles compositions avant la sortie de son nouvel album.
Le groupe métal Abitabyss, qui a dû annuler sa performance au festival l’an dernier en raison de circonstances exceptionnelles, se reprend cette année en étant de la programmation officielle. Ce groupe a fait, dernièrement, la première partie du spectacle de Mononc Serge lors de son passage au Bistro La Maîtresse. Un invité surprise aura la chance de participer à l’improvisation haute voltige des Volubiles, une initiative de Sédiment Actif (à ce sujet, voir l’article ci-contre). Aussi, trois conteurs de Québec, Ti-Jean, Ti-Pat et Ti-Ted, viendront faire leur spectacle humoristique agrémenté de musique, Le Campe à Pommerlo, avec leur groupe nommé Les contes de Normanville.
Lancé en 2009, le documentaire de Carol Courchesne, Léo, sera également à l’affiche du Festival des Langues Sales. Tourné sur une période de quatre mois, on apprend à y connaître Léo Boulet, 70 ans, un personnage coloré qui tient un dépanneur et une manufacture de moppes à Rouyn-Noranda et ce, 7 jours sur 7, 365 jours par année.
Chicanes de clochers
Bien entendu, l’événement-emblème du festival, le concours de « bitchage » de village, sera de retour, animé par le gagnant de la 2e édition, M. Claude Bordeleau, de Desmeloizes. « La beauté de ce concours, explique M. Doré, est que les personnes qui défendent leur village ont souvent peu d’expérience de scène et qu’en plus, elles choisissent souvent de défendre leur village d’origine même si elles n’y habitent plus. Ces racines profondes et ce fort sentiment d’appartenance sont contagieux, même pour quelqu’un qui ne connaît pas le coin; ça ajoute beaucoup de charme au concours. »
En bout de ligne, avec le Festival, est-ce que l’Abitibi-Ouest a confirmé son statut de capitale régionale des Langues Sales? « Lors de la 1re édition, conclut M. Doré en souriant, j’ai fait la tournée des villages de la MRC pour distribuer les affiches. En expliquant l’événement, j’ai été étonné par l’adhésion à ce principe : l’Abitibi-Ouest est bien la capitale des langues sales! »
Au moment d’écrire ces lignes, les dates de présentation des divers spectacles étaient toujours à confirmer. Pour obtenir plus de détails, nous vous invitons à visiter le site du festival.