D’un album à l’autre, on souhaite que nos bien-aimés artistes changent tout en restant pareil. Antagonisme pouvant s’avérer peu évident à cultiver pour certains. Mais pas quand tu t’appelles Xavier Caféïne. Sur son deuxième album solo, Bushido, il nous revient avec les ingrédients efficaces de la sauce Gisèle mais en ajoutant de nouvelles épices. Piquantes. Ainsi, on trouve encore les mélodies « le fun », le petit côté punk charmant (punk que tu peux présenter à ta mère) et l’énergie brute qui donne envie de s’emmêler les cheveux à coups de tête avant-arrière. À cet heureux mélange, Xavier Caféïne – qui joue tous les instruments sur l’album – a ajouté deux éléments qui amènent une nouvelle profondeur : des claviers et des textes particulièrement
matures et songés. En fait, la grande surprise de l’album se retrouve à travers ses mots. Bushido, ça signifie « La voie du guerrier » et on y aborde plusieurs thèmes sous-tendus au titre, comme la mort, la vie, la morale, l’évolution et la religion. Alors, ça donne un album avec des textes parfois lourds et audacieux installés sur une musique pop et rafraîchissante. Cet album est parfait pour les hédonistes intellectuels à certaines heures : Bushido permet de combler autant les besoins de divertissement purs que signifiants. Cette œuvre aux bénéfices et calques multiples s’écoute parfaitement en auto, en marchant, au bureau, la semaine, le week-end et les jours fériés. Ça vaut la peine de l’acheter, en plus la pochette est vraiment belle.

 

4/5


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