Barnabé Pomerleau connaît les feux de la rampe, mais surtout parce qu’il les dirige vers les autres, ou parce qu’il en habite l’ombre quand il joue de la batterie dans de multiples projets. Cette situation pourrait bientôt changer avec le lancement de son premier album cet automne, le joliment nommé Du miel sur mes toasts.

Natif de Rouyn-Noranda, Barnabé Pomerleau est un artiste multidisciplinaire d’expérience, qui a été initié aux arts de la scène dès son plus jeune âge par sa mère, la comédienne Alice Pomerleau. Il a joué de la batterie pour plusieurs groupes, notamment Fausse Sceptik et Vincent Tessier et ses musiciens, dans le cadre du FME 2007. Il travaille présentement comme technicien d’éclairage et de son pour différents événements régionaux et comme directeur technique du Petit Théâtre du Vieux Noranda.

C’est en 2004 qu’il commence à composer ses propres chansons, qu’il enregistre dans un studio aménagé chez lui. En 2009, il participe de nouveau au FME, mais cette fois-ci à titre d’auteur, compositeur et interprète. Récemment, il a donné deux spectacles lors des Journées de la culture le 26 septembre dernier, avec le duo Lachaîne-Paparo. Le spectacle, intitulé Imagine, regroupait des artistes francophones et anglophones sur une même scène.

 

La douceur du miel

Du miel sur mes toasts devrait être lancé à la fin novembre.   Au dire de Barnabé Pomerleau, « il reste un peu de travail de “mastering”, mais tout devrait être prêt à la date prévue. » Presque entièrement autofinancé, l’album regroupe certains de ses collaborateurs et amis dont Yves Mercier à la technique, ainsi que Steve Lachaîne, Vincent Tessier et Benoit Lavergne comme accompagnateurs sur certaines pièces. La pochette du disque est également l’œuvre d’une amie, soit Madame Laurie Auger.

Des chansons folk-country, des mélodies douces et accrocheuses, font trame de fond à des textes réalistes inspirés de faits vécus. Un contraste étonnant entre la musique et les paroles souvent crues et parfois dures. Sa ville natale est un thème récurrent dans ses chansons, ce qui leur donne des accents régionaux qui nous sont familiers : « Quand j’étais p’tit à Noranda, on se dopait pis on l’savait même pas. La boucane de mine noircissait nos coeurs…» (extrait de Une ville, une mine). L’auteur signe aussi quelques textes en anglais. Cette langue, qui n’est pas sa langue maternelle, lui donne une certaine distanciation et lui permet d’écrire avec moins de retenue.

« Je suis heureux, mais beaucoup plus calme que lors du spectacle au FME », lance le principal intéressé, un sourire dans la voix. Le lancement officiel se fera au Petit Théâtre du Vieux Noranda, où le chanteur nous offrira une prestation « live » de ses chansons. Vous pourrez vous procurer l’album sur place ou sur son site Myspace. En attendant, vous pouvez découvrir cet artiste via Internet, où trois chansons sont disponibles.

 

 


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