À chaque printemps, le Centre d’exposition de Rouyn-Noranda reçoit une exposition collective réunissant les étudiants finissants du programme d’arts plastiques du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue. Cette année ne fait pas exception et c’est du 15 au 24 mai que leurs œuvres y seront exposées.

 

Il y a des fidèles qui ne manquent aucun des vernissages qui en marquent l’ouverture. D’abord parce qu’il s’agit souvent d’un véritable événement; certaines cohortes se déguisent, d’autres mettent littéralement en scène la chose. On s’y amuse très souvent et on s’y amusera encore le 15 mai prochain dès 19h.

 

Aussi parce qu’il y a des chasseurs d’aubaines.  Oui, des aubaines.  Des œuvres vraiment intéressantes pour pas cher.  Il y en a qui ont entièrement habillé leurs murs avec des œuvres d’étudiants, mais il faut arriver tôt, très tôt même. 

 

Là n’est pas l’essentiel.

Cette exposition constitue une vitrine sur l’imaginaire des jeunes, pas toujours rose, pas toujours tel qu’on se l’imagine, mais terriblement sincère. C’est l’occasion de connaître leurs préoccupations, leurs intérêts aussi.

 

C’est également pour Myriam Tanguay, Carol-Ann Gaulin, Stéphanie Dupré-Guilbert, Andrée-Ann Dyell, ­Gabrielle Brais-Harvey, Stéphanie Cloutier, Audrey Kim Cimon, Émilie Babineau, Rebecca Pouliot, Dan Blouin, Stéphanie Turgeon Girard, Shawnee-Katrina Blais-Leduc et Marie-Lee Lacombe un premier contact avec le public, le vrai, pas celui du chum qui vient voir ce que tu traficotes dans ton atelier de sculpture.  C’est une rencontre avec le visiteur moyen, celui qui ne connaît pas nécessairement  grand chose à l’art, mais qui sera touché par ton œuvre.

 

Pour ces jeunes, c’est une première mise au public de leur travail artistique, une première prise de risque – exposer est toujours une prise de risque – nécessaire dans une formation artistique.  La création n’est pas tout; il faut livrer l’œuvre au spectateur, la voir évoluer dans l’espace-temps de l’exposition.  Ce sont les premiers papillons dans l’estomac de leur carrière.

 

Comme spectateur, nous assistons en réalité à un bal de débutants; pour la première fois ces finissants s’affichent comme artistes.  Ils ne finissent pas, ils débutent.  Voilà l’intérêt de cette exposition qui, même récurrente, recèle un plaisir sans cesse renouvelé. 

 

Venez voir les débuts de ces finissants.


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