Il était une fois en Abitibi-Témiscamingue, un festival qui allait bientôt entamer sa sixième aventure. Depuis les débuts modestes d’une première édition, couronné de succès avec la participation de Fred Pellerin, le Festival de contes et légendes en Abitibi-Témiscamingue ne cesse de prendre de l’ampleur. C’est vendredi, le 17 avril à la Cité de l’Or, qu’a eu lieu le lancement officiel de la programmation 2009, qui se déroulera du 9 au 17 mai.
Bien des surprises pour cette année, mais sans oublier les rendez-vous habituels. « On peut se vanter d’être l’un des plus original et novateur festival de ce genre au Québec », déclare avec fierté la responsable du projet, Mme Nicole Garceau. L’an passé, plus de 2800 personnes ont assisté aux différentes représentations du festival.
Depuis sa création, une attention particulière est mise à l’ouverture sur les autres cultures et sur le monde. Français, Belges, Néerlandais se sont succédés sur les planches de notre région, au plus grand bonheur des citoyens. Grâce à la passion des organisateurs et une collaboration constante avec les autres festivals de contes au Québec, l’événement est riche de rencontres uniques. Cette année ne fait pas exception; parmi les participants de cette programmation, le conteur amérindien, Robert Seven-Crows Bourdon, accompagné de l’herboriste, Joan Pawné Parent, nous feront l’honneur d’une soirée de magie et de spiritualité. Conteurs de renommée internationale, Dan Yashinsky, Alberto Garcia Sanchez et Jacques Gilabert nous interpréteront tour à tour des fables du monde.
Parole moderne
Le festival traite le conte sous des angles variés, pour y rejoindre un vaste public, même pour le moins traditionnel. La soirée Ciné conté, c’est la rencontre du conte et du court-métrage. Un texte, d’auteur anonyme, est alors remis à un réalisateur qui doit s’en inspirer pour produire huit minutes d’images. Ces images serviront de décor à la lecture publique de sept productions originales qui seront présentées au Cinéma Capitol de Val-d’Or, le jeudi 14 mai. Une autre soirée digne de mention, la fusion du conte, de la musique techno et du slam, organisée par l’Association étudiante du cégep de Val-d’Or. Des contes urbains sous un rythme moderne. Ivy, l’un des participants de ce spectacle, donnera des ateliers de formation à la maison des jeunes l’Energiteck de Val-d’Or, en après-midi. De plus, le jeune public ne sera pas oublié durant les festivités, puisque des artistes iront dans les différentes écoles de la région, pour y faire des prestations devant les étudiants.
À l’auberge Harricana se déroulera le traditionnel souper conté, où nous aurons la possibilité d’entendre Jacques Gilabert nous raconter l’histoire de l’absinthe, la controversée. Une dégustation suivra. Encore une fois, le festival organise la Nuit du conte. Entièrement à l’intérieur cette année, on invite les gens à apporter tout le nécessaire pour une soirée confortable, en compagnie de conteurs et d’improvisateurs qui nous entraîneront dans un hybride imaginaire. Le surréaliste Concours de la meilleure menterie est un autre incontournable du festival. Le principe est simple : racontez une histoire sous la forme d’un récit authentique, d’une durée de huit minutes et courez la chance d’être cru. Le gagnant représentera la région à la finale nationale. De plus, le 17 mai à 10h, Le petit soldat de plombs sera raconté par Mélanie Roberge, accompagnée de la chorale Les Chanterelles de la Société d’art lyrique.
Un volet formation est toujours présent dans la programmation. Cette fois, la formation vise les conteurs, mais aussi les gens de théâtre. L’atelier de M. Alberto Garcia Sanchez portera sur le conte et le jeu.
Le festival sur la route
Cette année marque le début d’une collaboration plus étroite entre les différentes municipalités. Les subventions accordées permettent d’augmenter le nombre de représentations dans la région; incluant maintenant les villes de Val-d’Or, Ville-Marie, Cadillac, Palmarolle, Malartic, Matagami et Rouyn-Noranda le festival prend de l’expansion. À la question : qu’est-ce que le conte?, Mme Garceau répond : « Le conte, c’est la vie ». Le conte c’est la transmission de la culture étalée sur plusieurs siècles, l’origine de la mémoire collective. Vous êtes invités à le redécouvrir du 9 au 17 mai.