À Rouyn-Noranda, la galerie d’art contemporain L’Écart a rouvert ses portes le 17 juin dernier. Outre les exposition The Machine Breakers, de Charles-Antoine Blais Métivier et Ouch, de Louis-Philippe Bélanger, qui dureront jusqu’au 19 juillet, l’endroit accueillera tout l’été l’artiste visuel Dominic Lafontaine pour une résidence de création.

Originaire de Timiskaming First Nation et diplômé en arts visuels de l’Université d’Ottawa, Dominic a fait un détour dans l’univers de la musique pour revenir vers les arts visuels il y a à peine trois ans. Sa résidence intitulée Diffusion/Suffusion cherche à explorer l’idée selon laquelle nous sommes constamment diffusés via des applications comme Zoom. « Je veux travailler Zoom contre Zoom. Par exemple, je vais mettre deux web cam une en face de l’autre, explorer le délai de l’internet, créer des miroirs […], travailler avec de vieux ordinateurs pour voir s’il est possible d’installer Zoom dessus et si ça plante, voir comment ça plante (rires) ». 

La démarche de Dominic est toujours teintée d’humour et d’absurde : « Je fais mes recherches, parfois il y a des mots qui reviennent et qui retiennent mon attention. Je sais que j’ai une bonne idée si ça me fait rire. Parfois il y a un mot qui me fait rire alors je sais qu’il y a quelque chose là-dedans ». Dans ce cas-ci, c’est le mot « suffusion qui a particulièrement attiré son attention par sa signification et sa sonorité.

Pour Dominic, la résidence à L’Écart est une occasion de profiter d’un grand espace et de se consacrer entièrement à son art. Durant l’été, il présentera quelques expositions ponctuelles et une exposition finale sera présentée une fois la résidence complétée.


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