Alors que la majorité des écoles secondaires proposent des concentrations sportives et artistiques, l’École du Carrefour de Latulipe se distingue par son offre : depuis 2017, un volet plein air permet aux élèves de vivre des activités à l’extérieur, une demi-journée par semaine.
Cette année, l’école compte 26 élèves de la 1re à la 4e secondaire. Mélissa Patoine et André Baillargeon sont les enseignants responsables du volet plein air. « À Latulipe, notre territoire est vaste. Nous avons accès à La Pointe-aux-Roches, au sentier des chutes à Ovide, à la rivière Fraser, au Pont couvert Landry et à plusieurs acres de forêt, de terres et de sentiers. Le volet plein air […] permet à nos jeunes de se familiariser, d’apprivoiser et d’apprécier le milieu naturel riche qui nous entoure de manière écoresponsable. La mission est de permettre aux jeunes d’établir un contact direct avec la nature en encourageant les activités physiques et pédagogiques en forêt, à l’extérieur des limites de l’école. Nous désirons offrir un contexte d’apprentissage distinct, en harmonie avec le territoire, tout en donnant le goût aux élèves de bouger, d’apprendre et de se ressourcer en plein air », explique Mme Patoine.
Vélo, randonnée pédestre, ski Hok, raquette et pêche sont les activités récurrentes, mais chaque année s’ajoutent des nouveautés. En 2020-2021, en plus de participer à quatre sorties hors de Latulipe, les élèves suivront un cours de réanimation cardiorespiratoire (RCR), des ateliers sur la survie en forêt et un autre sur la cueillette de champignons.
MYCOLOGIE
Au moment d’écrire ces lignes, l’atelier sur les champignons comestibles est en branle. Le 30 septembre, tous accueilleront le mycologue et botaniste Roger Larivière, auteur de plusieurs ouvrages référentiels sur les champignons comestibles. « L’intention pédagogique de cette activité est de permettre aux élèves d’identifier certains champignons comestibles communs afin d’en faire la cueillette et la cuisson. Les élèves participant aux Brigades culinaires à l’école prépareront une recette créative avec les champignons récoltés », explique l’enseignante d’anglais.
M. Larivière se dit prêt à rencontrer ces élèves du secondaire. « Mes ateliers sont habituellement faits pour des débutants, alors le vocabulaire est vulgarisé. J’ai l’habitude de communiquer avec des jeunes puisque je fais déjà des présentations sur ce sujet dans les classes du primaire de la région. » Son atelier se divise en deux parties : la théorie d’abord, puis une excursion où il présente les grandes familles de champignons et leurs représentants comestibles ou non, en plus de permettre aux élèves de se familiariser avec le vocabulaire plus complexe. « Les élèves de ces milieux sont tellement intéressés par le sujet et ils sont intarissables de questions. Ils ont souvent du vécu avec leurs parents. Ils veulent goûter! Je pense que tous les élèves […] devraient avoir accès à des cours sur la nature qui les entoure. […] Et quand c’est dehors, tout le monde est heureux. Je suis fortement en faveur de l’école buissonnière », conclut M. Larivière.